Animateur/animatrice socioculturel(le)

Ateliers de danse, sorties au musée, loisirs périscolaires... Autant d’activités que l'animateur socioculturel organise en s’adaptant à ses publics, composés aussi bien d'enfants et d'adolescents que de travailleurs migrants ou de personnes âgées.

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Bien plus qu’un simple organisateur, l’animateur socioculturel aide ses “protégés” à mener à bien leurs projets en leur inculquant le sens du respect des autres et d’eux-mêmes. Il exerce aussi bien en foyer, centre de loisirs, maison de quartier ou de retraite, qu’au sein de MJC,…

Les missions

La mission principale de l'animateur socioculturel (fiches ROME associées : K1206 et G1202) est de parvenir à créer une dynamique de groupe. Pour cela, il peut organiser des ateliers et des animations. C'est lui notamment qui va gérer l'organisation d'un concert, l’animation de jeux, la constitution d'un atelier théâtral… A chaque fois, son but reste le même : établir une forme de cohésion.

Le plus difficile dans son métier est de proposer des activités adéquates aux besoins spécifiques de chacun. Derrière le groupe, le but de ces ateliers ou de ces animations est de stimuler tous les individus. En fait, l'animateur socioculturel est le garant de l'épanouissement au sein d’une structure (centre de loisirs, maison de retraite,…). Entouré des autres animateurs et du personnel encadrant, ses missions consistent à :

  • Ecouter pour établir une relation de confiance
  • Repérer les besoins
  • Identifier les difficultés (de communication, d’expression, d’insertion, de motricité, de compréhension, de tensions…)
  • Identifier le degré d'autonomie, physique et intellectuelle, de chacun d’entre eux et proposer des activités adéquates
  • Distraire quotidiennement les individus
  • Créer un lien social où chacun est libre de s'épanouir pleinement.

Selon son niveau de qualification, il peut concevoir un projet, en négocier le financement avec la région, le département ou la commune.

L'animateur socioculturel peut aussi informer les publics sur les mesures sociales, les diriger vers d'autres organismes en fonction de leur besoin, participer à l'alphabétisation, conseiller les personnes en difficulté,… Dans certaines situations conflictuelles, il est parfois amené à jouer un rôle de négociateur entre les individus.

Lieux d’exercice du métier et environnement de travail

Au sein d'associations

Des milliers d’associations emploient des animateurs socioculturels. Ce sont des MJC (maisons des jeunes et de la culture), des maisons pour tous, des clubs du 3ème âge, des espaces publics internet...

Au sein de centres spécialisés

L'animateur peut encore exercer au sein d'établissements sociaux et médico-sociaux (maisons de retraite, foyers de travailleurs, centres d'accueil...).
Trois publics sont particulièrement concernés : la petite enfance, les personnes âgées et les personnes handicapées.

Dans la fonction territoriale

Environ la moitié des animateurs travaillent dans des structures dépendant de collectivités territoriales ou dans des services municipaux. Une bonne partie d'entre eux est fonctionnaire.

Environnement de travail

L'animateur travaille souvent au sein d'une petite équipe encadrée par un responsable d'animation ou un coordonnateur de quartier. Il est aussi en relation avec divers partenaires (associations, services municipaux, missions locales d'insertion, caisses d'allocations familiales...).

Un métier, mais souvent plusieurs emplois…

Le développement des loisirs et le vieillissement de la population créent de l'emploi. Depuis quelques années, l'animateur socioculturel fait partie des métiers les plus recherchés. Dans ce secteur, l'emploi saisonnier est fréquent.

L'animateur débute souvent par une succession d'expériences temporaires. Mais bien souvent, c’est son réseau professionnel qui lui permet de se stabiliser. Cependant, les associations proposent fréquemment des recrutements à temps partiel, voire quelques heures par semaine pour des ateliers à thème. L'animateur doit alors cumuler différents emplois s’il ne veut pas se trouver en situation précaire.

Ce métier s'exerce souvent dans de petites structures ne dépassant pas 10 personnes. L'évolution vers des postes à responsabilité reste limitée. Il existe cependant des postes d'encadrement dans les associations et les municipalités. Dans ce secteur en particulier, progresser dans sa carrière implique d'être mobile

Compétences et qualités requises

Ce métier est particulièrement porté sur l’écoute et le dialogue, par la création d’un climat de confiance. L’animateur doit analyser en fonction de son public, les activités les mieux adaptées. Psychologue, il doit également créer du lien social entre les participants et, parfois, désamorcer des situations conflictuelles.

L’animateur se doit d’être plein de motivation et de dynamisme afin de transmettre son énergie au groupe et de lui donner envie de participer aux activités. Le sens des responsabilités est bien sur indispensable pour exercer ce métier.

Ce métier exige de la pédagogie, tout particulièrement quand les publics sont des enfants ou des personnes en situation de maladie.

Accès au métier

La majorité des diplômes de l’animation sont délivrés par le ministère de la santé, de la jeunesse et de sports comme ceux-ci :

  • Le BAPAAT (Brevet d’aptitude professionnel d’assistant animateur technicien de la jeunesse et des sports),
  • Le BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport).

Pour l’entrée en formation, une expérience préalable est souhaitée.

Il existe aussi des diplômes de l'Enseignement supérieur :

  • Le DUT carrières sociales option animation socioculturelle (AS) ou gestion urbaine (GU) se prépare en 2 ans dans un IUT (institut universitaire de technologie). Pour y accéder, il faut être titulaire du baccalauréat.
  • Le Deust (bac + 2) animation et gestion des activités sportives et culturelles
  • Des licences professionnelles (bac +3) :

- licence pro (bac + 3) animation et politique de la ville 
- licence pro animation
- licence pro animation, gestion et organisation des activités physiques et sportives 

  • Des masters professionnels (bac +5) :

- master pro intervention sociale, conflits et développement 
- master pro villes, territoires, solidarités
- master pro ingénierie de l'intervention en milieu socio-éducatif.

Pour s'informer sur les universités, consultez  www.enseignementsup-recherche.gouv.fr

Il existe aussi des formations non professionnelles permettant d’accéder au métier :

  • Le BAFA (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur)
  • Le BASE (Brevet d’aptitude à l’animation socio-éducative).

Par ailleurs, pour exercer dans la Fonction publique territoriale, il faut réussir les épreuves du concours d’animateur. A l’obtention du concours, l’animateur socioculturel occupe le poste d'adjoint territorial d'animation et progresse de grade en grade dans la grille indiciaire. Après 5 ans d'ancienneté, il peut préparer le DEIS (diplôme d'État en ingénierie sociale).