Immersion professionnelle : outil idéal pour découvrir un métier ?

Face aux difficultés de recrutement pour les postes d’aides à domicile, l’ADMR Issoudun-Champagne renforce sa collaboration avec Pôle emploi et participe activement à des réunions d’information collective. Objectif : promouvoir la profession et proposer des immersions pour découvrir la réalité du terrain.

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Quels profils attendus par l’ADMR ?

#TousMobilisés : depuis de nombreuses années, Pôle emploi Issoudun épaule l’ADMR 36 dans ses besoins en recrutement. « Nous organisons des actions en faveur des métiers en tension, comme pour les postes d’aides à domicile, souligne Laurent Majka, conseiller entreprise Pôle emploi. « Notre partenariat avec l’ADMR Issoudun-Champagne se renforce d’année en année, notamment grâce à l’organisation régulière de réunions d’information collective. Cela fait gagner du temps à l’employeur, qui rencontre directement des candidats potentiellement intéressés par le poste ».
Très investie dans son processus de recrutement, Julie Auberger, chargée de secteur ADMR 36, est présente à toutes les réunions pour expliquer le métier d’assistante de vie à domicile et présenter la structure : « Il est important de valoriser un métier indispensable dans une société où les personnes âgées veulent rester le plus longtemps possible à domicile. C’est une profession altruiste et empathique qui est, certes, exigeante, mais aussi très gratifiante ».

Si, idéalement, Julie Auberger se tourne vers des profils diplômés et/ou expérimentés, elle donne également sa chance à des débutants ou à des personnes en reconversion professionnelle : « Finalement, les seuls pré-requis sont de savoir écrire, compter, lire et être titulaire du permis B. Pour le reste, j’analyse si les candidats sont motivés, dynamiques, disponibles et s’ils ont la fibre relationnelle ».

 

Professionnaliser une expérience


La dernière réunion d’information collective date du 12 octobre dernier : « Nous avons eu quelques participantes avec qui j’ai pu prendre le temps d’échanger » explique Julie Auberger. Cette dernière fait la connaissance de Marie Gonzalez, une jeune femme sans diplôme dans ce secteur d’activité, mais chevronnée via son histoire familiale : « Elle avait envie de professionnaliser cette expérience personnelle en rejoignant les rangs de l’ADMR. C’est pourquoi, avec Pôle emploi, nous lui avons proposé une PMSMP (Période de Mise en Situation en Milieu Professionnel) : en vue de son recrutement, elle a pu suivre deux tutrices différentes, pendant une dizaine de jours, pour découvrir les tâches à effectuer au quotidien ».
Marie Gonzalez a ensuite bénéficié d’une formation en interne ainsi qu’une sur les premiers secours, indispensables à sa prise de poste : « Ensuite, tous nos collaborateurs suivent une formation annuelle pour renforcer leurs compétences. Cela peut concerner le repassage, l’entretien du linge, la préparation des repas… Des formations plus spécialisées sur le vieillissement, les maladies neuro-dégénératives, la fin de vie, le handicap peuvent aussi être dispensées ».

Consciente des contraintes du métier, Julie Auberger essaie d’adapter les contrats, « pour les mères célibataires par exemple, pour qui l’amplitude horaire 8h-20h n’est pas possible. J’ai ainsi constitué deux équipes qui échangent chaque semaine entre le travail du matin et du soir ».
« Après avoir fait un point sur les PMSMP en cours, nous prévoyons de lancer une nouvelle session de recrutement d’ici février 2022 »
explique Laurent Majka. Julie Auberger espère, quant à elle, trouver des profils comme celui de Marie Gonzalez qui est « parfaitement épanouie dans son nouveau métier et très appréciée des adhérents ».