Transformer ses points faibles en atouts auprès des recruteurs

Manque d’expérience, âge, parcours atypique… le candidat parfait n’existe pas ! Voici quelques conseils simples à mettre en application pour bien gérer ses points faibles auprès des recruteurs et mettre toutes les chances de son côté.

Aborder ses points faibles avec un recruteur n’est un exercice évident pour personne ! Plutôt que de les cacher, il faut réussir à assumer ses « petits défauts » sans qu’ils ne deviennent des obstacles à sa candidature. Et ainsi optimiser l’image professionnelle que l’on renvoie.

Pas assez d’expérience…

Vous sortez de l’école et vous avez peu d’expérience professionnelle ? L’erreur serait d’essayer de « gonfler votre CV » ou d’inventer des missions imaginaires. Si le recruteur s’en aperçoit, vous perdrez toute crédibilité.

Partez du principe que la plus petite expérience a de la valeur. Vous avez déjà effectué un job d’été ? Sur votre CV, puis auprès du recruteur, détaillez les différentes activités que vous avez menées dans ce cadre, afin de valoriser la palette de compétences acquises.

Imaginons par exemple, que vous ayez assuré l’accueil pendant l’été dans une entreprise. Décomposez dans votre CV ce que vous avez fait. Résumer votre travail à l’accueil serait quelque peu réducteur. Vous avez aussi orienté les visiteurs en français et en anglais, contrôlé l’accès et la circulation, géré le courrier et salles de réunion avec les services généraux…Si cela n’a duré qu’un mois, vous avez finalement appris beaucoup de choses cet été ! Vous avez mis le pied à l’étrier, gagné en maturité et développé des compétences dans la relation client, qui sont toujours très appréciées des recruteurs, par exemple dans les fonctions commerciales.

Vous avez fait du baby-sitting ou du soutien scolaire ? À vous de valoriser ces expériences, qui démontrent que vous êtes une personne fiable, responsable et de confiance. 

Astuce : en entretien, ne présentez pas votre manque d’expérience comme un défaut, mais plutôt comme un axe d’amélioration ou de motivation pour progresser ou apprendre. Cela renverra de vous l’image d’une personne déterminée et prête à relever des défis.

… ou un peu trop ?

À l’inverse, vous avez acquis une grande expérience à un même poste… un peu trop longtemps ? Et cela pourrait être perçu comme une forme d’inertie professionnelle ? Là aussi, la bonne stratégie va consister à décomposer votre mission, notamment sur votre CV, comme s’il s’agissait de différents postes. Supposons que vous ayez par exemple, exercé comme comptable dans la même entreprise pendant 15 ans. Sur votre CV, vous pourriez présenter cette expérience comme suit pour valoriser ses différentes facettes :

Par exemple 

Mission 1 : Pilotage de la comptabilité générale et tiers
Réalisations ou résultats obtenus ou compétences acquises.

Mission 2 : Management de l’équipe finance
Réalisations ou résultats obtenus ou compétences acquises.

Mission 3 : Gestion du projet, de transformation du système d’information financier
Réalisations ou résultats obtenus ou compétences acquises.

« Plutôt que de cacher ses faiblesses, il faut les assumer et les présenter de façon positive. »

Transformer ses points faibles en atouts auprès des recruteurs

Présenter son âge est un atout !

Vous avez un profil « senior » ? Et des aspirations professionnelles ? Vous avez raison ! Il n’y a pas d’âge pour avoir des projets ! La meilleure stratégie va consister à miser sur ses réseaux notamment via les réseaux professionnels en ligne, comme LinkedIn.
Vous aurez face à vous des personnes qui seront conscientes de la réalité de vos compétences, pour qui votre âge n'est pas vu comme problématique. Faites-en un atout, montrez ce que vous pouvez apporter à leur entreprise et transmettre à leurs collaborateurs. Vos compétences et votre vécu doivent clairement apparaître dans votre candidature. Mettez l'accent sur vos réussites et veillez à renvoyer une image moderne et positive.
Enfin, n’oubliez pas qu’il n’y a pas que les grandes entreprises ! Très ouvertes aux seniors, les PME peuvent être une solution pour rebondir en deuxième partie de carrière. 

Astuce : Vous avez connu des accidents de parcours (licenciement, rétrogradation) ? Une règle d’or : ne jamais critiquer son ancien employeur. Mettez toujours en avant les contributions positives et les résultats obtenus dans vos missions passées. Faites comprendre aux recruteurs que vous avez su en tirer des enseignements. Montrez-lui que vous êtes prêt à relever de nouveaux défis et que vous restez concentré sur les opportunités à venir.

Révélez le « slasheur » qui est en vous !

Vous avez multiplié les expériences tous azimuts ? Votre parcours est atypique ? Et cela renvoie une image de « dispersion » ? Pas d’inquiétude, cela se gère ! Si vous avez de multiples expériences, faites d’abord le tri, hiérarchisez.
Auprès du recruteur et sur votre CV, mettez en valeur celles qui correspondent le plus au poste recherché. Présentez ensuite les autres expériences comme complémentaires.
Pour rendre votre parcours, le plus cohérent possible, identifiez le dénominateur commun à toutes vos expériences, en vous présentant comme une personne curieuse qui a su s’accomplir dans différents métiers. Aujourd’hui, ceux qui font ce choix, « les slasheurs » sont de plus en plus nombreux.
Par exemple, si vous avez développé des expériences diverses dans la joaillerie, la restauration ou la couture, il pourrait faire sens, de mettre en avant la créativité comme fil rouge de votre parcours professionnel.

Un peu trop de diplômes ?

Tous les postes n’exigent pas nécessairement d’avoir un doctorat en physique nucléaire ! Et par moment, il peut même arriver qu’être « surdiplômé » fasse un peu peur aux recruteurs… quand bien même vous seriez réellement motivé par le poste. Aujourd’hui d’ailleurs, de nombreuses personnes ayant effectué de hautes études ont envie de se reconvertir dans des métiers tels que menuisier, fleuriste ou artisan boucher. Un conseil : ne supprimez pas la référence à vos hauts diplômes dans votre CV, mais présentez-les de manière succincte. Auprès du recruteur, mettez l’accent sur le fait que ce poste correspond d’abord à vos aspirations et que vous avez 100 % envie de vous y investir. Le fait que vous ayez passé un CAP pour devenir fleuriste ou jardinier paysagiste après un brillant parcours universitaire est la meilleure preuve de cette motivation.

Comment gérer les trous dans son parcours ?

Si vous avez des trous dans votre parcours, ne les cachez pas ! Présentez-les de manière positive aux recruteurs. Vous avez pris une année sabbatique pour faire un tour du monde ? Sillonné la France comme guitariste d’un groupe de rock ? … Assumez vos choix, valorisez-les en montrant en quoi ces expériences de vie seront des plus au poste auquel vous postulez.
Les voyages vous ont par exemple permis de vous ouvrir à de nouvelles cultures ou d’apprendre de nouvelles langues, très utiles dans des métiers de plus en plus tournés vers l’international.
Promotion sur les réseaux sociaux, relation presse, organisation des concerts, billetterie… par bien des aspects, le quotidien d’un groupe de musique s’apparente à celui d’une « petite entreprise » !
Et là aussi, vous avez énormément appris en mode « système D », tout en développant votre créativité et votre sens du travail en équipe !
Vous ne revenez pas d’une année sabbatique au Tibet, mais avez pris une pause parentale ? Sachez, là aussi, valoriser toutes les compétences que vous avez développées au quotidien auprès de vos enfants. Empathie, organisation, sens relationnel… Ces qualités humaines sont utiles dans bien des domaines professionnels, voire indispensables dans des fonctions tournées vers l’autres comme auxiliaire de vie ou aide-soignant par exemple.

Astuce : En cas de période d’inactivité longue, faites figurer vos activités bénévoles ou non-rémunérées dans la rubrique "Expériences professionnelles" de votre CV. Centré sur les compétences, le CV thématique est plus adapté que le modèle chronologique, pour les personnes ayant connu des trous dans leurs parcours.