Les bons réflexes pour un retour à l’emploi réussi après une pause parentale !

Vous avez pris une pause parentale pour élever vos enfants ? Et désormais vous projetez de reprendre une activité professionnelle ? Bérangère Touchemann, l’auteure de « Working Mum », vous donne des clés pour mettre toutes vos chances de votre côté.

Quel premier conseil donneriez-vous à une maman, qui envisage de reprendre sa vie professionnelle, après une pause parentale ?

Les bons réflexes pour un retour à l’emploi réussi après une pause parentale !

La première des choses, c’est déjà de dresser un « état des lieux » sur ses envies. Voulez-vous reprendre votre vie professionnelle là où vous l’avez laissée ou vous orienter vers un nouveau métier ? Une fois que vous savez là où vous souhaitez vraiment aller, à vous de vous interroger sur les conditions et les modalités pour réaliser vos objectifs, au regard de vos compétences. Cela peut être par le biais d’une formation, d’un stage, du bénévolat ou une immersion en entreprise. Ces expériences vous aideront à créer « un pont » de compétences vers votre nouvelle vie professionnelle. 
Reprendre une activité bouscule votre quotidien de maman. Il est donc important d’intégrer à votre réflexion, vos contraintes en termes d’organisation, et notamment en ce qui concerne la garde des enfants.

Vers qui se tourner pour être accompagnée dans sa réflexion ?

Les conseillers de Pôle emploi sont bien évidemment les premières personnes à qui s’adresser. Ils pourront notamment vous faire bénéficier d’un Conseil en Évolution Professionnelle (CEP). Cela vous permettra de faire le point et d’affiner votre projet de retour à l’emploi, d’évaluer vos besoins en formation.

Il peut aussi être intéressant d’aller jeter un œil sur son Compte Formation (CPF). Si vous avez déjà travaillé, vous avez cumulé des « crédits » pour financer des formations. Vous pourrez les mettre à profit pour mettre vos compétences à jour, notamment dans le domaine des pratiques numériques ou dans la perspective d’une reconversion. Des bilans de compétences sont également éligibles au CPF. Sur cette plateforme, on retrouve d’un simple clic, toute une liste des organismes agréés pour les réaliser autour de chez soi. Vous pouvez aussi bénéficier d’accompagnements au travers de programmes comme le Bilan de Confiance

Quand on a fait une longue pause, la question de la confiance en soi est centrale…

Tout à fait. C’est un challenge que de revenir à l’emploi après une pause de plusieurs années. Et cela demande de mener un vrai travail « mental ». La confiance et la connaissance de soi sont liées. Voilà pourquoi il est très important de trouver ce que l’on veut faire et de se donner des objectifs. Plus on est connecté avec ce que l’on est, plus on connait ses priorités, plus on se sent solide et capable d’atteindre des objectifs qui nous correspondent vraiment.

Faire le point sur ce que l’on sait faire et ce que l’on a déjà fait peut faire énormément de bien. Cela peut être dans le cadre d’un conseil en évolution professionnelle (CEP) , d’un bilan de compétences, mais aussi seule en effectuant quelques recherches sur internet. Jetez un œil à des fiches de poste de métiers que vous avez déjà exercés. Vous allez ainsi pouvoir vous rendre compte de tout ce vous savez faire. C’est forcément très bon pour le moral ! 

On peut aussi ré-activer son réseau ?

 Anciens collègues ou managers, maîtres de stage … effectivement, il ne faut pas hésiter à reprendre contact avec son entourage professionnel. Cela peut vous ouvrir des opportunités, mais aussi vous « booster ». Sélectionnez une dizaine de personnes en qui vous avez confiance, et adressez-leur un message par mail. Expliquez-leur que vous menez un projet de réorientation professionnelle et que vous aimeriez avoir un retour sur l’expérience de travail qu’ils ont eue avec vous, sur votre façon de travailler. En général, la personne va vous encourager et mettre en avant vos qualités : fiabilité, créativité, rigueur, disponibilité, dynamisme… Là aussi cela peut  être très positif pour la confiance.

Consultez notre dossier sur le "réseautage" qui balaye les réseaux de la sphère privée et les réseaux sociaux professionnels.

Et sur le CV ?

Juste en dessous du nom, je conseille de rédiger un « pitch », de quelques lignes, sur vos motivations professionnelles. Par exemple : « Assistante direction expérimentée, au service de votre PME industrielle ». Cela peut aussi être un slogan, comme « Avec rigueur et polyvalence, je dirige vos projets en toute confiance ». C’est la première chose qui va attirer l’attention du recruteur et susciter une impression favorable. Créez également un bloc pour mettre en valeur vos 4 principales compétences ou qualités. Cela évitera que le recruteur analyse votre CV comme une simple suite d’expériences chronologiques. A ce titre, il faut bien sûr être transparent sur la pause parentale et ses dates, en l’indiquant factuellement sur le CV. Si possible, montrez que vous avez mis à profit ce temps, en mettant en avant par exemple vos engagements comme bénévole dans une association ou de « petites activités » que vous avez menées en indépendant, comme la vente à domicile. Ce vécu a de la valeur. Il est formateur et riche d’enseignements pour le recruteur sur votre personnalité.