5 bonnes raisons de devenir berger

Le pastoralisme regroupe l'ensemble des activités d'élevage et les relations entre les éleveurs, leur troupeau et les espaces exploités. Alors qu’il a débuté il y a environ 10 000 ans, il continue encore aujourd’hui de recruter. Et si vous tentiez votre chance ?

5 bonnes raisons de devenir berger

Si vous êtes jeune, la période est idéale pour vous orienter vers l'élevage des ruminants. D'après la Confédération nationale de l’élevage, 40 à 50 % des chefs d'exploitation avaient plus de 50 ans en 2016. Aussi, les acteurs de la profession évoquent la nécessité d'un « choc de transmission », dans les 10 à 15 ans qui viennent. De quoi susciter de nombreuses opportunités, en prise avec les enjeux alimentaires, économiques et environnementaux. Découvrez les cinq bonnes raisons de devenir berger.

Parce que vous aimez la nature et les animaux

En tant que gardien de troupeau, votre rôle sera de veiller au bien-être des animaux et à leur santé. Il faut donc bien sûr aimer s’occuper d’eux, sans perdre de vue que leur exploitation se fait dans le but de produire de la viande – essentielle activité des bergers salariés – ou des produits laitiers. La production laitière concerne d’avantage les bergers-éleveurs, propriétaires de leur propre cheptel. Si vous souhaitez un jour avoir votre propre élevage, une possibilité peut être de débuter comme berger salarié au sein d’une exploitation, pour ensuite constituer petit à petit votre troupeau. De nombreux exploitants agricoles arrivant prochainement à la retraite, les opportunités de reprises vont être nombreuses.

Parce que c’est un métier diversifié

Être berger, c’est assurer la transhumance : estivale quand il s’agit de monter vers les pâturages d’altitude (les alpages), et hivernale quand il s’agit d’accompagner un troupeau de montagne vers une plaine tempérée, pour assurer son alimentation.
Si vous êtes berger en montagne, votre activité sera saisonnière, soit 3 à 6 mois passés dans l’alpage. Le reste de l’année, vous pourrez exercer diverses activités liées à la garde d’un troupeau, que vos animaux soient destinés à la production de viande (on dit alors allaitants) ou à celle de lait (on emploie là le terme laitier).

L’activité de berger – ou celle de vacher – est menée en lien avec le métier d’éleveur, et aussi avec celui de fromager, dans le cas d’un troupeau laitier, ainsi qu’avec les autres activités de transformation et de commercialisation associées au bétail.

Le rôle du berger se diversifie : il peut intervenir dans des exploitations céréalières ou réaliser des animations en milieu péri-urbain, comme dans le témoignage de ce « berger jardinier », fraîchement reconverti, qui met au service de sa nouvelle activité ses compétences acquises dans le domaine du paysagisme. Son objectif : valoriser laine, viande et lait, tout en réalisant avec les moutons des ateliers et animations, auprès de divers publics.

Parce que ce métier peut être au service de l’environnement et peut s’exercer partout en France

Si vous craignez l’isolement, vous serez sans doute davantage enclin à exercer comme berger de plaine, à la campagne, voire même en ville. Et le métier peut être exercé sur l’ensemble du territoire, et même dans une région aussi urbanisée que l’Île-de-France ! Par exemple en forêt de Fontainebleau, où les brebis participent à la conservation des prairies.

Autre facette plus récente du métier, le pastoralisme peut avoir une dimension écologique. L’activité de berger peut permettre de développer la pratique de l’éco-pâturage, méthode d’entretien des espaces verts avec des animaux. L'élevage herbivore joue un rôle important en faveur de la biodiversité. Il y a là de quoi trouver un sens important à son activité de berger. Un métier souvent choisi par passion, comme pour Marion, éleveuse de brebis laitières dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a quitté sa Bretagne pour réaliser son rêve, et apprécie « ce métier car il offre un travail varié, en contact avec la nature, les animaux et en autonomie ».

Autre facette plus récente du métier, le pastoralisme peut avoir une dimension écologique. L’activité de berger peut permettre de développer la pratique de l’éco-pâturage, méthode d’entretien des espaces verts avec des animaux.
L'élevage herbivore joue un rôle important en faveur de la biodiversité. Il y a là de quoi trouver un sens important à son activité de berger. Un métier souvent choisi par passion, comme pour Marion, éleveuse de brebis laitières dans les Pyrénées-Atlantiques. Elle a quitté sa Bretagne pour réaliser son rêve, et apprécie « ce métier car il offre un travail varié, en contact avec la nature, les animaux et en autonomie ».

Le métier de berger, qui évolue souvent dans des paysages idylliques, est fait pour les amoureux de la nature et des animaux. Exercé dans des territoires à forts enjeux économiques, touristiques, environnementaux et pastoraux, le métier de berger a des finalités très concrètes et offre de multiples modalités d’exercice.

Depuis 2017, la société coopérative « Les Champs des possibles » participe à un projet de recherche-action « Pâturage ovin en Système céréalier en Île-de-France », expérimenté comme alternative aux interventions chimiques et mécaniques sur les cultures, avec le soutien financier de l’ADEME, l’agence de la transition écologique.

5 bonnes raisons de devenir berger

Parce que vous avez une bonne condition physique et êtes autonome

Si vous exercez en montagne, vous passerez beaucoup de temps seul et devrez savoir être débrouillard, notamment pour gérer votre isolement. Vous devrez savoir faire équipe avec les chiens de conduite pour « suivre » et « mener » le troupeau à bon port, en le faisant pâturer sans abîmer la montagne.

Il faudra aussi être résistant physiquement et émotionnellement, pour gérer des amplitudes horaires importantes et les aléas météorologiques. Mais aussi savoir faire face aux possibles incidents causés par des prédateurs, comme le loup et l’ours. En effet, Barnabé Achard, responsable de la formation « berger vacher d’alpage », en Savoie, en Isère et dans la Drôme, explique : « Souvent, les troupeaux ne restent pas au même endroit, et il faut avoir une bonne capacité d’adaptation, pour réagir à tout type de situation, telles que l’évolution de la météo, de l’herbe, l’état des animaux, et se déplacer au gré des troupeaux ».

Au quotidien, pas de manager pour vous donner des consignes, vous devrez être autonome. Néanmoins, s’il s’agit souvent d’une activité solitaire, certains travaux sont réalisés en équipe, notamment auprès des vaches laitières. Il vous faudra bien sûr acquérir quelques compétences dans le domaine vétérinaire et aiguiser votre sens de l’observation pour détecter d’éventuelles pathologies chez vos animaux, tout en créant un lien de confiance avec eux.

Sur le plan relationnel, le berger doit être à même de dialoguer avec les autres personnes qu’il va rencontrer : chasseurs, touristes ou encore gestionnaires d’espaces naturels.

Parce que vous pouvez vous lancer sans diplôme

Si vous êtes motivé mais sans diplôme adapté, vous pourrez être recruté comme berger salarié. « Nous incitons les gens à aller sur le terrain avant de se lancer », précise Barnabé Achard.
Ainsi, devenir berger salarié peut être une possibilité de mettre le pied à l’étrier, avant de se former dans un second temps. Certaines formations sont destinées aux futurs salariés agricoles tandis que d’autres sont orientées vers la gestion d’entreprises agricoles.

Certains groupements d’employeurs ont mis en place des plateformes d’offres d’emploi, tels les services pastoraux des régions françaises AURA (Auvergne Rhône-Alpes) et PACA (Provence-Alpes-Côte d’Azur) et des cantons suisses francophones, qui ont créé une bourse emploi des bergers.

Pour aller vers ce métier, les principales formations sont les suivantes :

  • Le brevet professionnel agricole « travaux de la production animale, spécialité élevage de ruminants »
  • Le certificat de spécialisation « conduite de l’élevage ovin »
  • Le bac pro « conduite et gestion de l’exploitation agricole », spécialité système à dominante élevage
  • Le titre homologué berger vacher transhumant, notamment destiné aux demandeurs d’emploi et salariés en reconversion

Pour s’installer en tant qu’éleveur, le diplôme requis est le Brevet professionnel responsable d’exploitation agricole (BPREA).