Textile, mode et luxe

Bien des idées reçues circulent à propos de la mode, du textile et du luxe. « Il n’y a pas de débouchés dans la mode », « il n’y a de la place que pour les créatifs », « toutes les écoles sont chères »… Osez dépoussiérer l’image que vous vous faites de ces milieux ! En effet, souvent jugés inaccessibles, ils sont pourtant ouverts à des profils très variés et sont particulièrement dynamiques.

Faux semblants et vraies opportunités

Lorsque l’on parle textile, on pense souvent aux vêtements. Mais saviez-vous que le secteur du textile englobe également le transport, la santé et le bâtiment ? En effet, l’industrie textile conçoit et fabrique fils et tissus pour de nombreuses utilisations, du linge de maison à la chirurgie. Industrie puissante, le textile emploie environ 75 000 personnes en France, principalement dans l’habillement, du prêt-à-porter aux vêtements sportifs de haute performance.
Mais le textile, c’est aussi le transport, avec des matériaux des plus quotidiens aux plus extrêmes dans des domaines aussi variés que l’automobile et l’aéronautique, toujours en quête de bien-être et de performance. La santé, quant à elle, base ses recherches sur l’hygiène et la traçabilité des produits. Enfin, le bâtiment comprend des aspects aussi bien techniques, avec notamment les matériaux isolants, que créatifs, avec la décoration.

« Le luxe va bien, mais sa croissance freine. C'est en substance ce que dévoile une étude du cabinet Deloitte publiée mardi 7 juin 2016. Les 100 plus grands groupes de luxe mondiaux poursuivent leur croissance mais à un taux plus faible, tandis que le fossé se creuse entre les gagnants et les perdants, détaille le cabinet d'affaires ». Source : Lesechos.fr

La création, mais pas seulement !

Une vaste palette de métiers

La création est au cœur des métiers de la mode, du textile et du luxe. On y trouve des métiers variés tels que : directeur de collection, responsable bureau d’études, styliste, créateur, chargé de projet R&D, responsable laboratoire textile…Après la phase de création vient celle de la production, avec l’intervention d’une main d’œuvre qualifiée dans différents domaines techniques : agent de maintenance, agent des méthodes, conducteur d’équipements industriels, contrôleur qualité, modéliste, opérateur d’assemblage, opérateur de coupe, opérateur de finition, patronnier, responsable d’équipe, responsable de production, responsable d’atelier, couturière, tailleuse, premier et second d’atelier…Comme dans tout secteur, la commercialisation est indispensable, on retrouve donc nombres de métiers pour les profils moins créatifs : acheteur, animateur des ventes, attaché commercial, attaché de presse, chef de produit, chef des ventes, gestionnaire import/export, merchandiseur, responsable administration des ventes, responsable boutique, responsable commercial, responsable marketing, vendeur boutique.Les métiers de la logistique possèdent également leur place : agent de plate-forme logistique, préparateur de commande…Enfin on retrouve les métiers supports communs aux autres secteurs tels que : assistant de direction, comptable, directeur administratif et financier, responsable RH, responsable informatique…

La bonne formation pour le bon métier

La fibre créative ?

Contrairement aux idées reçues, être créatif ne signifie pas « maîtriser le dessin » ou encore « être un as de la machine à coudre ». Les critères de sélection sont avant tout la créativité et l’ouverture d’esprit ! Les formations vous apporteront les aspects techniques nécessaires aux métiers visés.Les métiers de la création peuvent se préparer dès la fin du collège avec notamment le BAC STI arts appliqués, mais aussi des CAP et BEP plus spécialisés (CAP Mode et chapellerie par exemple).Si vous avez déjà un autre BAC en poche il vous faudra intégrer une MANAA (mise à niveau en arts appliqués) afin de pouvoir postuler aux cycles secondaires. Plusieurs écoles publiques proposent des BTS et DMA (diplôme des métiers d’art), comme par exemple les prestigieuses 4 grandes écoles parisiennes (Duperré, Olivier de Serre, Estienne et Boule). Si elles ont l’avantage d’être gratuites, l’entrée y est cependant très sélective.Après le BTS ou le DMA, vous pouvez poursuivre votre formation en DSAA (diplôme supérieur d’arts appliqués) ou encore en masters spécialisés.Vous pouvez également opter pour les écoles en 5 ans, non moins renommées, accessibles en première année aux titulaires d’un BAC général et en admission parallèle pour les autres cursus d’arts appliqués (BTS, DMA…), telles que la célèbre Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD) ou l’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle (ENSCI). De nombreuses écoles privées fleurissent partout en France, et certaines n’ont pas à rougir face à leurs homologues publics !Il est important de bien se renseigner sur chaque école, chacune ayant leur spécialité. N’hésitez pas à postuler pour plusieurs d’entre elles. Consultez également le témoignage d'une étudiante.

La fibre scientifique ?

Pour les profils plus scientifiques qui souhaitent intégrer l’industrie textile, deux niveaux d’étude existent :
 

  • un BTS productique textile (options filature, bonneterie, tissage et ennoblissement)
  • mais également un niveau BAC+5 via les diplômes d’école d’ingénieurs (Institut textile et chimique de Lyon (ITECH), École nationale supérieure des arts et industries textiles de Roubaix (ENSAIT), l'École nationale supérieure d'ingénieurs Sud Alsace (ENSISA), l'École des hautes études d'ingénieur (HEI).


Une autre fibre ?

Enfin, si vous n’êtes ni créatif, ni scientifique, mais que les métiers de commercialisation dans les univers du luxe et de la mode vous attirent, vous pouvez choisir un master spécialisé après une formation de type école de commerce (Master management du luxe par exemple). Ceci vous permettra d’appliquer vos connaissances en gestion à ce milieu spécifique, et d’optimiser vos chances d’y évoluer professionnellement.L’IFM (Institut Français de la Mode) propose également des formations continues destinées aux professionnels.

Un parcours international ?

Envie d’élargir vos horizons ? Paris, bien que capitale de la mode, fait face à deux concurrentes sérieuses en matière de formation ! En effet, Londres et Bruxelles ne sont pas en reste. Plongez au cœur du « melting pot anglais » et découvrez la St Martin College of Art et le Royal College of Art ou rendez-vous chez nos voisins belges afin d’intégrer La Cambre, l’école nationale supérieure des arts visuels. 

Cherchez malin, ciblez !

De nombreux sites spécialisés sont disponibles pour vous aider dans votre recherche.
En plus de pole-emploi.fr, vous pouvez postuler en ligne sur des sites de recherche d’emploi tels que :


Consultez également les sites web des grands groupes ou entreprises présents dans le luxe, mode et textile. Ils diffusent régulièrement leurs offres :


Pour approfondir vos connaissances sur les différents métiers et retrouver des interviews de nombreux professionnels de la mode et du textile, rendez-vous sur :