Les métiers de la montagne

 Les métiers exercés en montagne sont nombreux ! Zoom sur 4 métiers spécifiques.

 Les métiers exercés en montagne sont nombreux ! A côté des professionnels des stations et des sports de montagne, s'activent éleveurs, agriculteurs, bergers, gardiens de refuge… Certains domaines se caractérisent par des produits ou prestations spécifiques : commerce du sport, industrie pour la montagne, animation… ou font de la montagne leur objet d’études : recherche, droit, environnement… Sans oublier ceux communs aux autres territoires : hôtellerie-restauration, santé, social, vente, transport, bâtiment, services, industrie, artisanat... Nous allons ici explorer certains de ces métiers, plus particulièrement ceux qui font l’objet d’emplois saisonniers.

Perchiste

Le perchiste ou conducteur de remontée mécanique est bien connu des amateurs de sports d’hiver. Il "conduit" une remontée mécanique : un téléski (le célèbre tire-fesses), mais aussi un télésiège.

Le perchiste participe à la mise en service et à l’entretien de la remontée. La dimension sécurité de ce métier est primordiale. Il veille à l’état de marche des installations. Le plus souvent c’est également lui qui contrôle les forfaits qui permettent aux skieurs d’utiliser le domaine skiable. Il distribue la perche du téléski en veillant à la bonne position du skieur sur le « siège ». Il intervient en premier en cas d’incident.

S’il est conducteur de remontée il opère depuis un habitacle étroit à la fois isolé et au contact du public. Pour effectuer les opérations d’entretien il peut être amené à jouer les acrobates. En cas de problème sa participation aux opérations d’évacuation est évidemment requise. Il travaille dans le froid et en altitude, une condition physique sans faille est donc requise. En hiver, pendant les périodes de vacances scolaires et les week-ends, les horaires sont élastiques car soumis aux heures de pointe. Comme pour la plupart des métiers liés au tourisme le travail du samedi et du dimanche est la règle.

La pratique du métier est le plus souvent saisonnière et à ce titre exercée par des habitants permanents de la station ou de la vallée la plus proche. Une bonne pratique du ski est souhaitée. En été le perchiste, s’il est salarié de la station ou de la municipalité, participe souvent aux travaux d’entretien des installations et des pistes.

Dans ce domaine très spécialisé, il n’existe que deux diplômes, un CAP et un bac pro :
- le CAP transport par câbles et remontées mécaniques,
- le bac pro maintenance des systèmes mécaniques automatisés.
Un autre brevet professionnel peut également faire l’affaire : le BP installations et équipements électriques. Ces diplômes sont accessibles en apprentissage ou dans le cadre de la formation continue. Si le perchiste veut se spécialiser dans la conduite de cabines de téléphériques la possession d'un bac professionnel est vivement souhaitée.

Un conducteur de remontée mécanique débutant gagne le Smic. Des primes peuvent s'ajouter de même que des prestations en nature comme le logement.

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Moniteur de ski

Le moniteur de ski est un éducateur sportif diplômé qui s'adapte à toutes sortes de publics (du niveau débutant au niveau confirmé) et de pratiques : ski alpin, ski de fond, snow-board…
Excellent skieur qui connaît les dangers de la montagne et maîtrise parfaitement les règles de sécurité, le moniteur de ski choisit les pistes et organise ses cours en fonction du nombre de ses élèves, de leur niveau et de leurs attentes.
Mais la technique ne suffit pas ! Le moniteur de ski est avant tout un pédagogue : il sait expliquer, décomposer un mouvement, corriger les erreurs de ses élèves, adapter son enseignement en fonction des difficultés de ses élèves…

En plus de ses heures d’enseignement, le moniteur de ski encadre parfois des promenades et des randonnées à raquettes en moyenne montagne.

La plupart des moniteurs de ski ont le statut de travailleur indépendant. Les autres sont salariés d’organisations de tourisme comme l’UCPA.

Ce métier, par définition saisonnier, s’exerce de 3 à 5 mois par an et subit les à-coups des vacances scolaires. L’été, beaucoup sont accompagnateurs de moyenne montagne, moniteurs de ski nautique, surveillants de baignade ou animateurs d’activités physiques. D’autres travaillent dans l’hôtellerie, le bâtiment ou l’agriculture.

Pour devenir moniteur de ski, il faut être titulaire du BEES (brevet d’État d’éducateur sportif) ski alpin 1er degré ou du BEES ski nordique de fond 1er degré. Il faut également être en possession de la formation de base aux premiers secours (PSC1).
Le 2e degré du BEES n’est exigé que pour des tâches d’encadrement ou d’entraînement pour des équipes qui dépendent de la FFS (Fédération française de ski).
Ces diplômes comprennent des épreuves théoriques de niveau bac et des épreuves pratiques exigeant un excellent niveau de ski.
Renseignez-vous auprès des DRJSCS (Directions régionales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale).

Dans certains cas, les brevets délivrés par la Fédération française de ski permettent d’avoir des équivalences pour obtenir le BEES. La possession du Bafa ou du BAFD est un plus, mais n'est pas indispensable.
Le moniteur de ski gagne entre 9 000 € et 20 000 € brut la saison d'hiver (sur une durée de 4 ou 5 mois), selon le nombre de cours donnés et la notoriété de la station.
Lorsqu’il est salarié d’un organisme de vacances ou de tourisme, son salaire est d’environ 1 500 € brut par mois sans compter les éventuelles primes.  

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Accompagnateur en moyenne montagne

L’accompagnateur en moyenne montagne guide les amateurs de randonnées sur des sentiers pédestres, mais aussi sur des pistes de VTT ou le long des rivières. C’est un travailleur saisonnier qui a souvent un deuxième métier.

Il organise pour son public des randonnées d'une ou plusieurs journées, pour lesquelles il prévoit des haltes et le ravitaillement. Il doit veiller à adapter les difficultés du parcours au niveau des participants.

L’été, l'accompagnateur en moyenne montagne conduit des groupes à travers l’espace rural montagnard sur des chemins balisés ou hors sentiers. L’hiver, il parcourt la montagne enneigée, le plus souvent avec des raquettes aux pieds.

En plus de mener des randonnées selon les techniques appropriées (orientation dans le brouillard ou dans la neige, repérage d’obstacles, enseignement des techniques de progression…), l’accompagnateur en moyenne montagne, qui connaît la flore, la faune et l’habitat montagnard, partage l’histoire et la culture de sa région, tout en sensibilisant son public aux questions environnementales.

Ce métier nécessite une grande capacité à captiver son auditoire, ainsi qu'un sens développé des responsabilités, sans oublier une excellente condition physique !

Pour devenir accompagnateur en moyenne montagne, il faut obtenir le brevet d’État d’alpinisme, option AMM (accompagnateur en moyenne montagne).
Pour pouvoir entrer en formation, il faut posséder la PSC1 (attestation de formation aux premiers secours) et réussir l’examen probatoire (accès à partir de 17 ans) :

  • une épreuve de marche en moyenne montagne ;
  • un parcours en terrain varié ;
  • une épreuve pratique d’orientation ;
  • un entretien sur l’environnement naturel et humain.

Ensuite, la formation dure 3 ans (recyclage obligatoire tous les 6 ans).
Renseignez-vous auprès des DRJSCS (Directions régionales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale) ou le Syndicat des accompagnateurs en montagne.
À noter : courant 2013, le brevet d'État deviendra diplôme d’État (niveau bac + 2).

Un accompagnateur salarié perçoit le Smic tandis qu’un accompagnateur indépendant gagne environ 150 € par randonnée.

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Pisteur secouriste

Le pisteur secouriste remplit avant tout une mission de prévention et de secours auprès des skieurs, mais il veille aussi à la qualité du domaine skiable. Pour cette raison, son métier n'est pas strictement saisonnier.

Le pisteur secouriste, qui appartient souvent à la gendarmerie, assure la protection des usagers des pistes équipées pour les sports de glisse. En cas d’accident, il est le premier sur le terrain. Il apporte les premiers secours et véhicule les blessés en bas des pistes, où il passe le relais aux ambulanciers. En cas de disparition, il mène les recherches à ski ou sur motoneige.

Le pisteur secouriste patrouille sur les pistes, surveille et donne des conseils de prudence et de respect des règles de sécurité. Il informe aussi sur les itinéraires et les conditions météo. Il connaît tous les dangers de la montagne : coulées de neige, crevasses…

L'hiver, les horaires du pisteur secouriste sont extensibles. C’est lui qui ouvre les pistes le matin pour les tester et qui les ferme le soir pour ramasser les retardataires. Il peut travailler la nuit pour effectuer des recherches ou intervenir pour des raisons de sécurité. Par ailleurs, l’entretien des pistes et leur sécurisation est un travail qui s’effectue tout au long de l'année.

L'été, le pisteur secouriste participe à la réfection des pistes, à leur aménagement : travaux de terrassement, coupe des arbres, dégagement des pierres, entretien du matériel…

Un pisteur est rarement salarié toute l’année. Hors saison, certains travaillent dans le bâtiment, font de l’accompagnement touristique en moyenne montagne ou remplissent une fonction de garde forestier. D’autres trouvent un emploi dans l’hôtellerie.

Pour devenir pisteur secouriste, il faut avoir un brevet national de pisteur secouriste ou de maître pisteur secouriste (options ski alpin ou ski nordique). Pour le préparer, le niveau de classe de troisième est exigé, de même que la possession de l’attestation de formation aux premiers secours (PSC1).
Des diplômes de pratiques sportives liées à la montagne sont aussi appréciés :
- BEES ski alpin et BEES ski nordique de fond, progressivement remplacés par des BPJEPS (brevets professionnels de la Jeunesse, de l'Éducation populaire et du Sport)
- brevet d’État d’alpinisme.

Le salaire équivaut au Smic pour un pisteur secouriste débutant auquel s’ajoutent les repas, primes d’habillement et forfaits de ski. Un pisteur confirmé peut gagner jusqu'à 2 300 € brut par mois. 

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