Oubliez les préjugés sur la métallurgie

La métallurgie recrute de nouveau. Plus de 110 000 recrutements par an sont prévus d’ici à 2025. Fini les clichés autour de la pénibilité du travail, l'usine du futur fait un large appel au numérique.

La métallurgie recrute et le fait savoir. Selon Hubert Mongon, délégué général de l’UIMM La Fabrique de l’Avenir, son syndicat professionnel, les entreprises de la métallurgie devront procéder chaque année à 110 000 recrutements d’ici à 2025. Dans l’industrie, toutes branches confondues, le besoin sur une période équivalente est même évalué à 225 000 recrutements par an !

Après une décennie de crise, le nombre d’emplois créés repart à la hausse !
Deux principaux phénomènes expliquent ce retournement de tendance. Tout d'abord avec le papy-boom, le secteur connaît des départs massifs à la retraite.
Ensuite, l'industrie est confrontée comme d'autres secteurs à la révolution numérique. Le concept d'usine futur fait notamment appel à l'intelligence artificielle, à l'internet des objets, à l'impression 3D, à la réalité virtuelle et augmentée et, bien sûr, à la robotique. Des technologies innovantes qui exigent des compétences nouvelles.

Fini les clichés à la Germinal, le travail pénible et répétitif
Si les carnets de commandes sont pleins, les chefs d'entreprise peinent toutes fois à les honorer faute de ressources suffisantes. Cette pénurie de candidats s'explique pour partie par le déficit d'image dont souffre l'industrie. À tort car la profession a changé. Fini les clichés à la Germinal où les usines seraient sales, bruyantes et dangereuses. Quant au travail pénible et répétitif, il a été largement confié aux machines. Pour lutter contre les préjugés, l’UIMM La Fabrique de l’Avenir a lancé une série de vidéos sur sa chaîne YouTube mettant en scène de jeunes diplômés qui ont fait le choix de l’industrie.

Des emplois pérennes, bien rémunérés
Sur son site, le syndicat professionnel rappelle que l'industrie, c'est plus de 150 métiers. Le turn-over y est faible avec 92% des salariés en CDI et les salaires en moyenne 13% supérieurs à la moyenne nationale. L'industrie est aussi le secteur qui innove le plus. Il concentre 75% des dépenses de R&D françaises.

Une convention de partenariat avec Pôle emploi

Afin de mieux faire connaître ses métiers auprès de demandeurs d'emploi, l’UIMM La Fabrique de l’Avenir a signé, en septembre dernier, une convention de partenariat avec Pôle emploi. Pôle emploi mobilise notamment un dispositif de recrutement innovant pour les offres difficiles à pourvoir : la Méthode de recrutement par simulation (MRS) permet d'évaluer les candidats à travers une série d'exercices pratiques recréant les conditions du poste de travail à pourvoir.