
Du 8 septembre au 21 octobre 2023, un an avant le lever de rideau des JOP 2024, ce sont 2,6 milliards de téléspectateurs et plus de 2,4 millions de spectateurs dans les stades qui vibreront aux exploits des 20 équipes de l’élite mondiale, autour des 48 matchs qui mèneront à la Coupe Webb-Ellis. L’occasion de se chauffer la voix avant la grande ola olympique !
La Coupe du Monde de rugby est peut-être une jeune trentenaire, mais sa résonnance est aujourd’hui planétaire. Depuis sa première édition en 1987, l’événement s’est progressivement taillé une place majeure à l’agenda des grandes compétitions sportives : après les Jeux Olympiques d’été et la Coupe du Monde de football, le plus grand rendez-vous de l’Ovalie trône sur la troisième marche du podium des événements sportifs internationaux. Si les épreuves des JOP 2024 se concentrent pour l’essentiel en Île-de-France, la Coupe du Monde de rugby mobilisera quant à elle dix régions autour du ballon ovale. « Une occupation territoriale de tous les instants, pour que chacun vive une expérience unique en 2023 », relate Bernard Laporte, président de la Fédération Française de Rugby (FFR). Bordeaux, Lille Métropole, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Paris, Saint-Denis, Saint-Étienne, Toulouse… les villes du Mondial 2023 entendront le chant de 2,5 millions de supporters. Tous les stades existent déjà, cinq d’entre eux ayant été construits ou complètement rénovés à l’occasion de l’UEFA Euro 2016.
Des opportunités économiques pour les territoires
Très rentable pour les pays organisateurs, l’édition française de 2007 avait déjà généré près de 540 millions d’euros de retombées économiques sur le plan national, impactant une diversité de secteurs professionnels, événementiels et touristiques, soit tous les métiers embarqués directement ou transversalement autour de l’événement. L’engouement croissant pour l’Ovalie n’est pas pour rien dans les perspectives annoncées pour 2023 : selon les prévisions d’une étude Deloitte*, la prochaine Coupe du Monde de Rugby devrait représenter un impact économique total de l’ordre de 1,9 à 2,4 milliards d’euros en France. Pour atteindre ce chiffre, l’organisateur table sur un taux de remplissage des stades de 94 % pour un total de plus de 2,3 millions de billets vendus, des dépenses touristiques et d’organisation évaluées entre 0,9 et 1,1 milliard d’euros, et la venue de 450 000 visiteurs étrangers.
17 000 emplois en jeu

« Aussi prestigieux soit-il, un événement sportif se doit d’inscrire son action dans l’intérêt général », rappelle la FFR. Une préoccupation qui orientera les initiatives mises en œuvre, dans les domaines de l’environnement, la mixité et la valorisation des territoires : un triptyque mis en avant par une organisation qui entend bien « laisser une trace et léguer un patrimoine profitant à toute la société, au sport et au rugby en particulier ». À l’instar des JOP 2024, l’événement est voué à générer de nombreux recrutements, l’équivalent de 13 000 à 17 000 emplois (équivalents temps plein annuels) dans les territoires d’accueil, pourvus à différents stades du coup d’envoi du Mondial 2023.Via les conventions signées avec les différentes collectivités, mais aussi avec Pôle emploi, de futurs dispositifs seront mis en place pour doper la visibilité des besoins.
« La passe vers l’emploi » : 2 023 apprentis engagés sur le terrain

« Pour les jeunes générations, le rugby est un élément clef d’intégration à la collectivité », souligne la FFR, en préambule du lancement d’un programme inédit, qui consiste à recruter 2 023 apprentis à partir du mois de septembre 2020. Un nombre de contrats qui, par-delà sa symbolique, vise à accompagner la professionnalisation des clubs, répondre aux besoins d’un secteur sportif en quête de profils à plus fortes compétences, et participer aux défis de l’inclusion sociale et professionnelle des jeunes.
À l’initiative du ministère du Travail et du Comité d’organisation France 2023, le partenariat s’articule autour de trois piliers : la création d’un nouveau diplôme qualifiant reconnu par l’État, la pérennisation et l’employabilité – les apprentis pourront voir leur emploi pérennisé, les organisateurs tablant sur une prévision de 50 millions de bénéfices, dont 15 millions seront consacrés à transformer l’essai des emplois créés – et enfin, la légation d’un héritage. À l’issue du programme, qui œuvre à former les dirigeants et administrateurs sportifs de demain, le rugby ne sera donc plus le seul légataire de ce diplôme : « Tout le sport français en bénéficiera pour se professionnaliser davantage. Nous laisserons une trace tangible, d’abord en créant ce nouveau diplôme, mais surtout en formant une nouvelle génération de dirigeants sportifs pour les années à venir ».
« 2023 APPRENTIS » : POUR LES SPORTIFS EN HERBE
« La passe vers l’emploi, 2023 apprentis », c’est d’abord un CFA, le plus important du pays dans le domaine du sport, qui débouchera sur un nouveau diplôme pour former des experts en événements sportifs. Les 2023 apprentis, des jeunes de 18 à 30 ans, seront salariés du Comité d’Organisation France 2023, à parité de femmes et d’hommes, avec un objectif de 10 % de recrutement de personnes fragilisés ou en situation de handicap. Ils bénéficieront d’un enseignement gratuit, au sein d’entités spécialisées dans la formation (CFA régionaux, organismes de formation…) dans chaque région de France. Encadrés par des maîtres d’apprentissage, les jeunes réaliseront leur formation pratique en alternance dans les clubs, comités et ligues de la Fédération Française de Rugby. À l’issue de leur apprentissage, un diplôme qualifiant (BAC, BAC+3, BAC+5) leur sera délivré.
Le dépôt des candidatures commence dès septembre 2020, pour une formation BAC/BAC+3 qui commencera en février/mars 2021 (pas de recrutements prévus en 2022-2023 le cadre de la Coupe du Monde de Rugby). Le niveau BAC+5 débutera à la rentrée scolaire 2021.
Pour vous informer et candidater, rendez-vous sur la plateforme 2023apprentis.info.
La nouvelle filière, c’est :
- Un enseignement régionalisé, diplômant et gratuit
- Une formation en alternance sur le terrain (dans 1922 clubs de rugby français, les ligues régionales ou les comités départementaux)
- Une immersion pendant la Coupe du Monde de Rugby (observation et engagement des 2023 apprentis auprès du 3e événement sportif mondial)
- Un emploi dans un objectif de pérennité (100 % de jeunes recrutés après la Coupe du Monde de Rugby France 2023.