
La domotique se développe
Il y a encore quelques années, malgré les belles promesses d'économies d'énergie que pouvaient représenter l'acquisition d'une installation domotique, le marché peinait à décoller. Et pour cause : le prix des équipements domotiques était assez élevé, ce qui constituait le principal obstacle à l'achat pour le grand public d'une part, et au développement de ces technologies d'autre part.
C'est dans les années 2000 que la donne commence à changer, grâce au boom d'Internet, à la démocratisation des smartphones, des tablettes et autres objets connectés *, à la miniaturisation des composants électroniques et aux évolutions technologiques liées à la multi-connectivité **. Les solutions domotiques sont proposées à des coûts plus abordables que par le passé, plus faciles à installer, plus simples à utiliser grâce à des interfaces retravaillées, plus ergonomiques. Finie l'époque où la domotique était trop technique pour n'être compréhensible que par les Geeks !
Des scénarios de vie à imaginer
Aujourd'hui, la domotique offre aux usagers la possibilité de réaliser des scénarios intégrant différentes fonctions à même de communiquer entre elles, d’exploiter et réagir l’une par rapport à l’autre (détection de mouvement couplé à la commande d’éclairage, détection d’une chute induisant un appel d’urgence auprès de la société de téléassistance...).
La compatibilité des appareils
Les entreprises du secteur font également un effort de compatibilité et d'interopérabilité de leurs appareils. Afin de rendre la domotique accessible au plus grand nombre, il a fallu inventer un langage commun entre les fonctions et entre les marques. C’est pourquoi il a été mis en place une norme reconnue internationalement : la norme KNX (Konnex). Celle-ci est proposée par les fabricants partout dans le monde. Plus besoin de rester fidèle à un seul constructeur, le client peut désormais s'équiper chez d'autres concurrents s'il le souhaite.
Par ailleurs, certaines entreprises commence à tisser une série de partenariats pour interconnecter leurs appareils avec ceux d'autres fabricants, comme Samsung ou Google.
Un pari sur l'avenir
Même les opérateurs de télécommunication et d’informatique se mettent à la domotique et investissent aujourd’hui sur ce marché en proposant des solutions domotiques (Homelive d'Orange, Home by SFR, Pack Confort de Bouygues, Google Home, HomeKit d'Apple ou encore Home Hub de Microsoft...).
Et ce n'est pas fini. De nombreux projets de recherche sont soutenus financièrement, notamment dans le secteur de la santé.

Néanmoins, la maison connectée continue lentement sur sa lancée. Selon les chiffres publiés par GfK, les produits Smart Home ont généré un chiffre d'affaires de 128 millions d'euros en France en 2015, soit deux fois moins qu'en 2014, mais encore très peu dans son univers d'origine : à peine 1 % du chiffre d'affaires de l'électroménager et seulement 5% du marché de la domotique, malgré les initiatives mises en place pour promouvoir les objets connectés en magasin.
Le secteur peine à décoller
Toujours selon GfK, « si les consommateurs réaffirment leur appétence pour la maison connectée – 75% d’entre eux déclarent être assez ou très intéressés par le concept – de nombreux freins persistent : offre restreinte, distribution limitée et positionnement tarifaire jugé souvent trop haut de gamme. Mais plus problématique encore, la connectivité ne semble pas être suffisamment expliquée aux consommateurs puisque ceux-ci déclarent ne pas acheter d’objets connectés d’abord parce qu’ils ne perçoivent pas les usages qu’ils permettent.
Dans ce contexte, le marché de la Netcam fait figure d’exception. En effet, pour cette catégorie présente dans 94% des magasins disposant d’un rayon domotique, les consommateurs semblent avoir identifié un bénéfice clair : 50% des consommateurs désirant acheter une Netcam sont motivés par les notifications que peut envoyer la Netcam en cas de détection d’anomalie. »
Ainsi, les objets connectés doivent encore démontrer leur utilité, mais aussi convaincre sur le plan de la sécurité. La crainte de se faire « hacker » (pirater) est relativement présente dans les esprits...
En ce début du 21ème siècle, le grand public reste encore à convaincre !