« Auxiliaire de puériculture, c’est le métier de mes rêves ! »

Pour Marine Quenescourt, le soin aux enfants est une vocation. À 39 ans, après avoir passé 20 ans à élever les siens et sans baccalauréat, l’ex-aide-soignante décide de devenir auxiliaire de puériculture. Rencontre avec une passionnée.

Quel est votre parcours ?

Originaire de la région de Toulouse, j’ai passé un BEP sanitaire et social, et à 18 ans je suis devenue aide-soignante. J’ai eu la chance de rentrer en clinique sans diplôme grâce à un stage qui s’était bien passé. Après, j’ai choisi d’élever mes enfants, pendant près de vingt ans. Quand ils ont été sur le point de commencer leurs études, je me suis interrogée sur mon avenir professionnel. C’est à ce moment-là que je me suis réorientée vers le métier d’auxiliaire de puériculture !

Qu’est-ce qui vous a orienté vers cette voie ?

J’étais très heureuse d’avoir élevé mes enfants, mais je ne voulais surtout pas rester mère au foyer. J’aspirais à être autonome financièrement, à avoir une vie sociale et à m’épanouir dans un métier qui me passionne. Pour tout vous dire, j’étais fan de l’émission de TF1 « Baby Boom », qui présente le quotidien de différentes maternités en France. À chaque fois que je la voyais, je pleurais devant mon écran ! J’étais tellement émue, je me disais que travailler dans une maternité, c’était mon rêve : assister à des accouchements, apporter les différents soins aux bébés…

Que représente pour vous le métier d’auxiliaire de puériculture ?

Je crois que c’est un métier pour lequel il faut avoir une vocation. On travaille avec des horaires particuliers, de jour comme de nuit, les week-ends, les jours fériés, avec des vacances de deux ou trois semaines d’affilée au maximum. Il faut savoir encaisser les chocs, parce que voir un enfant ou des parents dans la souffrance n’est pas toujours facile.
Moi, depuis mon plus jeune âge, je voulais exercer un métier au plus près du soin à l’enfant. Finalement, auxiliaire de puériculture, c’est le métier de mes rêves !

Comment êtes-vous devenue auxiliaire de puériculture ?

J’ai préparé pendant un an le concours d’infirmière-auxiliaire de puériculture-aide-soignante : c’est le même concours pour les trois professions. Grâce à son obtention, j’ai pu accéder à la formation d’auxiliaire en puériculture et obtenir un poste en hôpital.

Comment avez-vous découvert cette préparation au concours ?

J’étais en instance de divorce et je n’étais pas éligible au chômage, étant donné ma longue période sans emploi. De plus, on m’avait dit que le concours était trop compliqué et que, sans le bac, je ne pourrai pas l’obtenir. J’ai d’abord suivi une formation en vente grâce à Pôle emploi, financée par le Conseil Régional. Pendant cette première formation, on nous a demandé quel serait notre rêve. J’ai évidemment répondu que je voulais devenir auxiliaire de puériculture, ce qui a interpellé le formateur. Il se trouve que la formation pour devenir auxiliaire de puériculture avait lieu dans le même centre. On m’a donc orientée vers la responsable qui m’a encouragée à passer le concours.

Comment Pôle emploi vous a accompagnée dans ce processus de reconversion ?

Comme je m’étais orientée vers la formation à la vente, Pôle emploi ne pouvait pas accepter que je suive une autre formation. Néanmoins, ma conseillère Pôle emploi a été convaincue par mon projet de me diriger vers mon métier passion. Elle m’a aidé à rédiger une lettre de motivation et elle a tout fait pour que j’aie accès à cette préparation au concours.
Pôle emploi a validé un stage d’une semaine d’immersion auprès de mon ancien gynéco-obstétricien, et j’ai pu débuter ma préparation au concours.

« Ma conseillère Pôle emploi a été convaincue par mon projet de me diriger vers mon métier passion »
Marine Quenescourt, auxiliaire de puériculture

Avez-vous facilement trouvé un emploi, une fois le concours obtenu ?

J’avais effectué un stage qui s’était bien passé, et la structure d’accueil du stage m’a recontactée. Avant même d’avoir terminé ma formation, on m’a appelée pour me proposer un poste !

Qu’est-ce que vous aimez dans ce métier ?

Ce que j’aime par-dessus tout, c’est le soin aux enfants et l’accompagnement des parents. J’adore tout ce que ce métier m’apporte sur le plan humain.

Qu’est-ce que vous y avez appris et que continuez-vous à apprendre ?

J’ai appris tous les gestes auprès de l’enfant, mais aussi comment gérer le stress dans les moments d’urgence et comment m’adapter à une équipe et à ce grand organisme qu’est l’hôpital.

« Si ce que vous souhaitez c’est un métier humain et qui bouge, c’est la profession idéale. »
Marine Quenescourt, auxiliaire de puériculture

Que diriez-vous à quelqu’un qui hésite encore à se lancer ?

D’y aller ! Si ce que vous souhaitez, c’est exercer un métier humain et qui bouge, c’est la profession idéale. Le rythme varie en fonction des urgences et la dimension humaine de l’accompagnement aux parents est très épanouissante. Dans le cas d’une reconversion comme la mienne, il a été primordial d’être accompagnée par des structures compétentes comme Pôle emploi pour m’indiquer les bons choix et les étapes à suivre.
Je ne peux que vous encourager à faire de même !