La socio-esthétique pour une beauté retrouvée

La socio-esthétique est pratiquée par des esthéticiennes ayant envie d’exercer leur métier « autrement ».

Zoom sur la socio-esthétique

Encore peu connu, le métier de socio-esthéticienne (fiche métier D1208) fait une percée dans le secteur médico-social. Bien loin des instituts de beauté, elle propose des soins esthétiques auprès de populations souffrantes et fragilisées.

A la charnière du monde hospitalier et social se trouvent les personnes âgées. La perte progressive de leurs facultés, un certain sentiment de désintérêt, de détachement, sont, pour elles, autant de raisons suffisantes de repli sur elles-mêmes.Le soin esthétique est une manière de rester présent pour les autres, de prendre soin de soi et de se réconcilier avec un corps qui nous trahit.Cette réponse aux situations de perturbation de l'estime de soi, d’isolement social, de fatigue physique et/ou mentale, de douleur aide à la restauration de l’identité et du contact social.

Les soins prodigués par la socio-esthéticienne

Les premiers soins d’approche sont la manucure. Une pause de verni, un modelage des mains permettent un premier rapport par le toucher.
Autres soins très appréciés : les soins des pieds (bains relaxants) et les soins classiques du visage (gommage, masque, crème). Ces derniers permettent d’apaiser les peaux tirées, de redonner éclat et fermeté au teint fatigué, ou de donner de l’expression grâce au dessin des sourcils…
Ensuite, l’épilation à la cire se fait tout en douceur pour celles qui le désirent, parfois après plusieurs semaines de démonstration !
Le maquillage est aussi très apprécié des femmes, avant la visite de leurs proches.

La socio-esthéticienne intervient toujours en accord avec le personnel soignant et les spécialistes présents en maison de retraite (kinésithérapeute, ergothérapeute…). 

Qualités requises

Pour intervenir auprès de personnes fragilisées il faut :

  • comprendre comment travailler dans un service hospitalier ou social et quelle est la portée de la prise en charge esthétique dans ce cadre,
  • être préparé (e) à une relation avec les patients, leur entourage ainsi que les équipes soignantes (respect du secret professionnel, transmission des informations, inscription dans les projets de soin,…),
  • assurer la protection des patients (connaissance des pathologies et traitements, respect de l’hygiène hospitalière, techniques particulières, …).


C’est grâce à cette double compétence mais aussi à un statut bien différencié de celui des autres professionnels soignants ou éducatifs, que les socio-esthéticiennes apportent un regard, une écoute et un service qui sont différents mais complémentaires des autres professionnels.

En effet, ce toucher non médicalisé, pratiqué dans un cadre pluridisciplinaire par des professionnels spécifiquement formés, permet une revalorisation de l'image de soi et une resocialisation, qui sont essentiels dans la prise en charge des personnes âgées.

Une formation spécifique

Un diplôme d’Etat initial en esthétique-cosmétique est pré-requis : Bac pro, BP ou BTS, CAP minimum.

Pour se spécialiser, vous pouvez intégrer le Diplôme Universitaire « Spécialisation esthétique en milieu médical » proposé par la faculté de médecine Pierre et Marie Curie, Paris VI.
La formation se déroule de septembre à juin à raison de deux jours de cours par mois et de quatre semaines de stages encadrés par des socio-esthéticiennes.

Vous pouvez également vous former à l'Université de Nantes. Au programme : 170h d'enseignements théoriques, et 3 stages dans 3 structures et/ou services différents.

Autrement, le CODES (Cours d’Esthétique privé à option humanitaire et sociale), du CHRU de Tours, prépare au diplôme de socio-esthéticienne et délivre un titre reconnu par l'Etat et inscrit au répertoire national des certifications professionnelles.