Candidatures spontanées : 4 conseils pour bien gérer votre vivier de talents

Constituer et entretenir un vivier de candidats – ou CVthèque – peut être un vrai plus dans la gestion de vos candidatures spontanées et donc de vos recrutements. Vigilance cependant à adopter la bonne approche pour gagner en efficacité !

Les candidatures spontanées sont légion sur le marché du travail. Elles connaissent un véritable succès auprès des candidats qui, grâce notamment à l’utilisation des réseaux sociaux professionnels, deviennent de plus en plus proactifs dans leur recherche d’emploi.
Quant aux entreprises, une étude de la Dares démontre que les candidatures spontanées restent l’un de leurs canaux privilégiés pour recruter. En effet, ce canal est utilisé dans plus de six recrutements sur dix. De plus, les recruteurs qualifiés de « flexibles » par l’étude recourent en moyenne aux candidatures spontanées dans 87 % de leurs recrutements, un chiffre qui atteint les 84 % pour les recruteurs qualifiés de « très exigeants ». Pourtant, toujours selon la Dares, les candidatures spontanées peuvent s’avérer inefficaces : trop coûteuses, que ce soit en matière de ressources ou de temps, en décalage avec les besoins des employeurs, ou encore difficilement traçables en interne. C’est pourquoi un nombre croissant d’entreprises recourt au vivier de candidats, un outil capable de tirer pleinement profit de ces candidatures.
Sandrine Rabilloud, Business Unit Manager « Marque Employeur & Image Recruteur » chez HelloWork, un acteur de l’emploi en ligne, partage quatre conseils pour dynamiser votre politique RH en ce sens.  

#1 Misez sur la marque employeur pour faire connaître votre entreprise

« Être avant tout le plus transparent possible sur les métiers dont l'entreprise a besoin et travailler en amont sur la marque employeur, ce qui générera des candidatures spontanées plus pertinentes », préconise Sandrine Rabilloud. Expliquez par exemple, sur votre site Internet, vos réseaux sociaux ou sur votre Page Entreprise sur pole-emploi.fr, quelles sont précisément les missions d'un responsable de livraison, d'un conseiller de vente ou d'un commercial terrain au sein de votre entreprise, en y adjoignant, pourquoi pas, des témoignages de collaborateurs volontaires. Plus vous communiquerez sur les métiers de votre entreprise et sur vos besoins en compétences, plus vous recevrez des candidatures spontanées de « bonne qualité », mieux qualifiées.

#2 Ne laissez pas les candidats dans le flou, quelle que soit l’issue du recrutement

Tenez également informés ceux qui aspirent à rejoindre votre entreprise des suites données à leur candidature. Aux yeux des candidats en effet, les processus de recrutement apparaissent encore trop souvent comme une « boîte noire » où les CV se perdent. Ce qui peut être dommageable pour l'image de votre organisation. Cette démarche impose un suivi rigoureux des dossiers en fonction du statut du candidat : candidature en cours de traitement, profil retenu, profil définitivement écarté… Les candidats apprécieront ce suivi, y compris si vous ne donnez pas de suite favorable. C’est aussi un bon moyen pour vous de capitaliser sur certains profils non retenus pour d’éventuels recrutements dans le futur.

#3 Mettez en place un outil de gestion des candidatures

Pour faciliter ce suivi, il peut être intéressant, y compris pour une PME, de s'équiper d'un outil de gestion des candidatures permettant – entre autres – d'automatiser le processus. Si vous optez pour la mise en place un vivier de candidats digitalisé, assurez-vous d’être en conformité avec la réglementation en matière de protection des données personnelles, régie depuis 2018 par le règlement général sur la protection des données (RGPD). En France, la CNIL est l’autorité compétente pour vous accompagner en ce sens.

#4 Créez des liens avec votre vivier

Enfin, si l'idée de constituer une CVthèque interne est tentante, « il serait illusoire de croire qu’il sera possible de “réveiller” un candidat que l’on aurait laissé dormir pendant plus d'un an sans lui donner de nouvelles. D'autant qu'il ne sera sans doute plus en recherche active », souligne Sandrine Rabilloud. Lorsqu'un profil intéressant ne peut être embauché dans l'immédiat, mieux vaut donc signifier à l'intéressé que l’on souhaite rester en contact, mais de manière différente, « en l'invitant, via une newsletter, un compte Facebook, Instagram ou Twitter, à suivre l'actualité de l'entreprise ». Ce qui permettra aussi de le tenir au courant des perspectives d'embauche au sein de votre organisation.