Quel type de manager ou chef d’entreprise êtes-vous ?

Plutôt autoritaire ou paternaliste ? Consultatif ou participatif ? Retour sur les 4 styles de direction théorisés par Lickert en 1961, mais toujours d’actualité.

 Psychologue américain et théoricien du management, Rensis Likert s’est intéressé, au cours des années 1950, aux relations au sein de l’entreprise. Ses travaux lui ont permis d’établir une classification des modes de management et de distinguer 4 styles de management : autoritaire, paternaliste, consultatif et participatif.

  • Manager autoritaire : un contrôle total

Vous souhaitez tout contrôler et vous décidez de tout. Votre autorité s’appuie sur des ordres imposés à l’ensemble de vos salariés qui ne jouissent d’aucune liberté. Vous mobilisez vos salariés en les maintenant dans la crainte de la sanction.

  • Manager paternaliste : le roi et son conseil

Très autoritaire, vous êtes cependant plus proche de vos collaborateurs. Vous pouvez les consulter, les écouter… Même si, au final, vous prenez seul les décisions en tant que dépositaire de l’autorité au sein de l’entreprise. Vous pratiquez la politique de la carotte et du bâton, sanctionnant et récompensant vos collaborateurs selon leurs actions - ce que l’on appelle également la motivation extrinsèque .

Avantages et risques des styles autoritaires et paternalistes

Avantages : rapidité dans la prise de décision et dans son application, structure hiérarchique efficace.

Risques : aucune initiative laissée aux collaborateurs, frustrations, impopularité du dirigeant, conflits sociaux.

  •  Manager consultatif : le travail en équipe

Chaque décision est issue d’une consultation avec vos collaborateurs. Vous vous posez en guide pour inspirer vos collaborateurs et créez une émulation collective. Un rapport de confiance mutuelle est établi, le travail en équipe est favorisé.

  • Manager participatif : la coopération

Les salariés participent concrètement, à vos côtés, à la gestion de l’entreprise dans un mode coopératif. Les décisions sont élaborées et prises au sein de groupes en fonction d’objectifs globaux. Les salariés sont intéressés aux résultats.

 Avantages et risques des styles consultatifs et participatifs

Avantages : stimulation des équipes, responsabilisation des salariés, créativité renforcée, bon climat social.

Risques : lenteur dans la prise de décision, contestation des décisions et du management, pertes d’informations.

Quel est le mode de management idéal ?

Rensis Likert était un fervent partisan du style participatif qu’il jugeait capable de faire progresser la motivation du salarié et donc sa productivité. La tendance actuelle semble épouser cette vision qui implique de s’entourer de collaborateurs très compétents. Elle s’impose peu à peu en France même si la culture de l’autorité reste encore très forte : 67 % des cadres étrangers travaillant dans une entreprise du CAC40 citent le mot « hiérarchie » pour qualifier le management à la française1.

Cependant, il est impossible de définir le style de direction idéal en se focalisant sur la seule caractéristique du comportement. La situation de votre entreprise, sa taille, son type de production et le comportement de vos salariés sont aussi à prendre en compte. En situation de crise, un management autoritaire peut parfois s’avérer plus efficace qu’un management participatif. Au contraire, pour faire progresser une entreprise sur le long terme, le mode participatif permet d’explorer de multiples options pour trouver la meilleure voie.

 Le chef n’est pas forcément le leader

Il ne faut pas confondre la fonction de chef et le rôle de leader au sein de votre entreprise.

Le chef : désigné par l’organisation, il exerce un pouvoir légal qui s’inscrit dans le rapport hiérarchique. Son pouvoir n’est donc pas personnel mais institutionnel. On n’obéit pas à la personne (le chef) mais à sa fonction.

Le leader : son pouvoir est incarné dans sa personne et dans les valeurs qu’il prône. Ce pouvoir est informel. Le leader (qui n’est pas forcément le chef) est reconnu pour son charisme et ses compétences.

 Vous aimerez aussi :

1 France Info, « Le management ‘à la française’, performant mais autoritaire »