L’emploi agroalimentaire : « Pas moins de 1765 offres d’emploi non pourvues en Bretagne »

Les entreprises bretonnes recrutent tout au long de l’année. Combien de postes sont à pourvoir ? Quels types de postes sont proposés ? Quelques éléments de réponses avec Jean-Bernard Guyot, chef de projet en charge de la communication à l’association bretonne des entreprises agroalimentaires (ABEA).

Avec près de 50 000 salariés, 1 000 entreprises réparties sur les quatre départements que compte la région, le secteur agroalimentaire est le premier employeur de Bretagne. Partout sur le territoire breton, des petites, moyennes et grandes entreprises de l’agroalimentaire recrutent : « que ce soit en production, dans les équipes commerciales ou encore du côté des caristes, les besoins sont importants dans tous les départements et toutes les branches », souligne Jean-Bernard Guyot, chargé de communication pour l’association bretonne des entreprises agroalimentaires (ABEA).
Les offres d’emploi concernent aussi bien la branche porcine que la laiterie, la biscuiterie ou encore les produits issus de la mer. « De plus, c’est un secteur qui est ouvert à tous les âges, tous les profils, quelle que soit sa formation et qui permet d’évoluer rapidement. J’ai rencontré dernièrement une graphiste qui ne trouvait pas de travail dans sa branche, elle a commencé en tant qu’opératrice de production, rapidement elle est devenue responsable d’équipe puis de l’approvisionnement et aujourd’hui, elle est pleinement épanouie dans son travail. »

1765 offres d’emploi non pourvues en Bretagne

« L’agroalimentaire a bien résisté au Covid, les carnets de commande sont pleins, mais elle n’arrive pas toujours à répondre à la demande », explique Jean-Bernard Guyot. Et le chargé de communication de préciser : « On estime que près d’un établissement sur deux (57%) a des difficultés de recrutement. Pas moins de 1765 offres d’emploi sont non pourvues en Bretagne, actuellement. »
Le secteur agroalimentaire souffre d’une image négative et parfois erronée. « Beaucoup de demandeurs d’emploi pensent travail à la chaîne lorsqu’ils entendent parler d’agroalimentaire. Mais les métiers sont très variés. Il y a plus de 80 fonctions différentes qui vont de la conception de nouvelles recettes, de l'achat de matières premières à l'expédition du produit fini, en passant par le contrôle qualité ou la maintenance des machines, le marketing, les ressources humaines », énumère Jean-Bernard Guyot.

Des conditions de travail améliorées

De plus en plus d’entreprises se soucient de la pénibilité au travail, mettent en place des solutions pour rendre les postes plus attractifs. « Certaines entreprises adaptent leurs horaires, proposent des massages pour réduire les troubles musculosquelettiques (TMS), d’autres mettent en place des covoiturages pour les employés sans voiture ou sans permis ou un service de prêt de vélo. On sent qu’il y a un changement d’état d’esprit dans le processus de recrutement, d’intégration et une sécurisation du parcours professionnel pour que les salariés puissent évoluer dans l’entreprise sur le long terme », analyse le chargé de communication.

Une présence sur tout le territoire

Autre avantage non négligeable des entreprises agroalimentaires bretonnes, c’est leur maillage. « Elles sont présentes sur tout le territoire, cela signifie que chacun peut trouver une usine près de chez soi. Et elles sont de plus en plus ouvertes aux profils variés. Dernièrement, une entreprise a recruté une ancienne coiffeuse », se souvient Jean-Bernard Guyot. De plus, le recrutement s’effectue de plus en plus grâce à des mises en situation concrètes et non plus sur CV ou diplôme.

Note : N’hésitez pas à vous rapprocher de votre conseiller Pôle emploi pour découvrir les opportunités du secteur agroalimentaire près de chez vous.