Après avoir accompagné des enfants polyhandicapés et des personnes âgées dépendantes pendant plus de 10 ans en tant qu’Aide Médico-Psychologique, j’ai ressenti l’envie et le besoin d’accompagner autrement, d’évoluer dans mes compétences.
Le chemin, la direction était encore flou, je savais que la relation d’aide était une certitude mais quel métier correspondait à mes valeurs, à ma personnalité ?
J’avais toujours dans un coin de ma tête cette image de thérapeute, à 43 ans je commençais l’envisager. J’ai lu, j’ai fait des recherches, j’ai fait appel à des thérapeutes, et je suis sortie d’une séance avec un élan d’atteindre un objectif : je voulais et je devais être thérapeute !
A partir de ce jour j’ai eu la certitude que je pouvais atteindre ce rêve ! J’en ai rapidement fait part à ma conseillère Pôle emploi, elle m’a écoutée, prise au sérieux et guidée dans la mise en place de mon projet. Elle m’a aussi expliqué qu’un « Business Plan » est demandé pour le passage en commission. C’est à partir de là que des doutes et des peurs se sont installés, mais la bienveillance et le professionnalisme de ma conseillère m’ont rassurée.
J’ai, sur son conseil, contacté la BGE LOIRET, cette boutique de gestion m’a accompagnée pour créer mon « business plan », je me suis sentie soutenue. A chaque question, interrogation, doute, j’ai eu la chance d’avoir Céline, une conseillère disponible, réactive, patiente et à l’écoute. Elle m’a donnée les outils et les conseils nécessaires pour atteindre mon objectif et mettre toutes les chances de mon côté pour obtenir le financement de ma formation de coach.
Je me suis appropriée ces outils, je me suis donnée les moyens d’y arriver, j’ai cru en moi, en partie grâce à l’accompagnement de ma conseillère. Céline m’a également aiguillé sur une autre piste : la couveuse d’entreprises. Cette structure aide les nouveaux entrepreneurs à « tester » leur projet. C’est lors de leur présentation que j’ai entendu parler du métier « d’accompagnant éducatif en situation de handicap en inclusion scolaire ». Cette information m’était précieuse, car en parallèle de ma nouvelle activité de coach, je voulais obtenir un emploi en adéquation avec mon activité. J’avais alors la garantie d’un salaire mensuel, le temps que mon activité se fasse connaitre et prospère.
Il a fallu près de 6 mois pour finaliser mon business plan, c’était pendant la période du 1er confinement, alors il a fallu s’adapter, tout s’est fait en visio-conférence et très peu en présentiel. Je travaillais à cette période en tant qu’aide médico-psychologique, les week-ends étaient destinés à mon projet ; ma conseillère m’ayant fait part d’une date de commission pour une formation débutant en septembre à Paris.
J’ai pris rendez-vous avec ma conseillère, pour lui remettre mon travail (non sans émotion) et pour passer un entretien et expliquer mon projet, le chemin parcouru, ma motivation. J’ai donné ma confiance à ma conseillère pour défendre mon projet, elle m’a accompagnée, suivie, guidée tout au long du processus.
C’est elle qui m’a contactée au mois d’août pour me donner la réponse de la commission. J’entends : « Votre formation a été accepté ! Bravo, félicitations ! » J’étais là sans être là, je n’en revenais pas, j’étais comme anesthésiée.. J’avais réussi !!
e remercie encore et encore ma conseillère qui sans son aide, son écoute ce projet aurait pu ne pas voir le jour. Je me suis sentie reconnue dans le métier que je voulais faire. Je me suis sentie prise au sérieux, cette acceptation de Pôle emploi, au-delà du financement, avait un sens pour moi.
Aujourd’hui Je suis coach et praticienne en relation d’aide certifiée, (cette formation ci, c’est moi qui l’ai financée). Et mon cœur de cible est les femmes et les enfants. Je continue à m’autofinancer les formations nécessaires à mon développement professionnel pour accompagner mon public avec qualité et respect. En parallèle j’accompagne à temps partiel des enfants en situation de handicap en inclusion scolaire, ce qui me nourrit au quotidien.
J’ai un nouveau projet, il s’est imposé à moi au vue de mes observations, constatations quotidiennes fait auprès des jeunes : j’anime avec ma partenaire art-thérapeute Charlène Boully des ateliers pour accueillir, exprimer, poser les émotions et de ce fait gagner en estime et confiance en soi. J’accompagne les femmes à mieux se connaître, afin de mieux s’aimer, pour mieux s’accepter. Je suis une « sorte » de miroir, en les questionnant, elles vont aller chercher leurs ressources qui ne demandaient qu’à émerger.
Aujourd’hui je me sens à ma place, au bon endroit et au bon moment. Et plus tard, je souhaiterais intervenir dans des écoles, associations auprès de jeunes, animer des ateliers de fin de journée pour poser des mots, avec des supports, outils afin qu’ils repartent chez eux moins envahi, plus léger. Mon but final serait d’intervenir auprès d’enfants en difficultés, placés. Leur proposer un temps individuel, pour eux, à eux, déposer leurs ressentis, leurs peurs, leur colère, leur douleur.. Cela fait écho en moi. Je suis animée par la relation d’aide. Mes accompagnements auprès des enfants, des femmes me nourrissent, j’évolue avec eux. J’ai une petite clientèle qui vient principalement du bouche à oreilles, qui à mon sens est la meilleure publicité.
Je construis au quotidien mon activité peu connue encore, voire méconnue. Et malgré les questionnements, je peux dire que mon métier est formidable, passionnant, enrichissant, bousculant, émouvant, car je vois la chrysalide devenir papillon.
Je remercie ma conseillère pour la qualité de son accompagnement
.Je remercie les clientes, les enfants qui me font confiance.
Je me remercie d’avoir osé créer mon rêve en réalité.