La transmission intergénérationnelle, une action innovante pour recruter ?

Mettre en relation un jeune et un référent en entreprise pour faciliter la transmission intergénérationnelle ? C'est l'ambition du projet « 1 jeune, 1 parrain/marraine », une action innovante pour dépasser les traditionnels jobs dating et renforcer la pluralité des actions menées dans le cadre des Contrats d’Engagement Jeune (CEJ). On vous explique.

Un accompagnement mensuel pour dépasser les préjugés et allier l’utile à l’agréable

L’objectif de cette action est simple : permettre tous les mois pendant six mois à chaque jeune accompagné dans le cadre des CEJ d’avoir un contact régulier avec un référent entreprise soucieux de lui transmettre ses connaissances. Un accompagnement mensuel ponctué par l’organisation d’une soirée hors les murs durant laquelle l’ensemble des jeunes et des parrains/marraines se retrouvent dans un cadre convivial pour célébrer leurs nouvelles relations. Une occasion de découvrir le karting de Chartres, « mais surtout de lever le voile sur les idées reçues entre employeurs et demandeurs d’emploi », comme nous le précise Nathalie Roderigue, animatrice du Club Les entreprises s'engagent, partenaire de cette démarche aux côtés de Pôle emploi.

 

Une action efficace pour développer son réseau

Les bénéfices associés à la mise en place de ces binômes sont multiples. D’abord, parce que les jeunes bénéficient ainsi d’un double accompagnement : avec leur conseiller Pôle emploi d’une part et avec leur référent entreprise d’autre part. Une manière de croiser les regards et de mieux cerner leurs besoins. Mais surtout, parce qu’en tissant des liens avec leur référent, ces derniers sont ensuite plus enclins à leur ouvrir leur carnet d’adresses et les portes de leur entreprise. Une aubaine pour ces jeunes dont le réseau est souvent limité. Sandrine Huguenot, conseillère Pôle emploi de Chartres témoigne d’ailleurs en ce sens : « avec cette action, les jeunes peuvent non seulement développer leur réseau, mais surtout investir plus facilement le marché caché de l’emploi, sur lequel nous n’avons pas de visibilité ».

 

Un engagement nécessaire et désintéressé

Pourquoi donc se priver d’une telle démarche ? Parce que cela nécessite un degré d’ouverture de la part des entreprises qui s’associent à l’action. Loin des démarches traditionnelles et des mécanismes de retour sur investissement à plus ou moins court terme pour les entreprises participantes, cette démarche s’appuie sur un ressort d’un autre genre : celui de l’engagement ! L’engagement des entreprises à vouloir œuvrer de manière désintéressée pour le développement de l’emploi de leur territoire. Une démarche qui, pour fonctionner, nécessite donc de pouvoir compter sur des entreprises désireuses d’agir sur leur territoire et ayant des appétences pour la collaboration. D'où l'importance pour Pôle emploi de nouer des relations avec des acteurs tiers comme L’union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), animateur du Club des entreprises qui s’engagent.