Former son futur salarié en entreprise avec l’appui d’un formateur expert

Les services RH le savent bien, recruter la perle rare quand son entreprise agit dans un secteur en tension peut vite devenir un parcours du combattant. Manque de candidats, compétences peu disponibles sur le marché... Nombreux sont les freins permettant de recruter sereinement. C’est dans ce contexte que la PME Europe Service Industrie a mis en place une Action de Formation en Situation de Travail (AFEST) pour trouver chaussure à son pied. Témoignage !

Un programme adapté pour les secteurs en tension

Que faire en cas de pénurie de talents ? C’est LA question à laquelle la PME Europe Service Industrie s’est confrontée, avant de se lancer sur la recommandation de Pôle emploi dans une Action de Formation en Situation de Travail (AFEST). Car comme le précise Pascale Legoff, comptable et gestionnaire RH de cette entreprise : « rares sont les jeunes formés à la chaudronnerie sur le marché, nous devons donc prendre le temps de les accompagner et de nous assurer de l’adéquation entre leurs envies et le métier que nous leur proposons ». Un travail qui n’est pas toujours évident à mener lorsque l’on est une TPE-PME dont les ressources internes sont limitées.

Faire appel au dispositif AFEST a été facilitant pour au moins trois raisons selon Pascale Legoff : premièrement, parce que cela permet au tuteur salarié de l’entreprise d’être épaulé par un intervenant externe provenant d’un organisme de formation certifié qui l’outille et l’accompagne dans sa mission de mentorat auprès du jeune en formation. Un aspect non négligeable lorsque l’on évolue dans de petits effectifs et que l’on manque de temps. Deuxièmement, parce que cette période de formation en situation réelle permet au jeune de découvrir les différents aspects de son futur métier et donc de s’assurer de la bonne adéquation entre ses aspirations et le travail que l’entreprise lui propose. Et enfin, parce que pendant cette période de formation, le jeune ne rentre pas encore dans les effectifs de l’entreprise, même si cette dernière s’engage par la suite à poursuivre avec lui pour une période minimum de six mois. Trois effets qui, selon Pascale Legoff, ont augmenté les chances de réussite de son recrutement et ont permis de développer une réelle confiance envers son futur salarié.


Un dispositif gagnant pour le tuteur et le tutoré

Les bienfaits de ce dispositif ne s'arrêtent pas aux avantages induits pour l’entreprise comme nous le rappelle Dorothée Mestres, conseillère entreprise à l’agence Pôle emploi de Vernouillet. Selon cette dernière, l’AFEST représente également une aubaine pour les demandeurs d’emploi qui bénéficient de la mise en place d’un plan individuel de formation (PIF) sur mesure et détaillé, et profitent d’une meilleure intégration dans l’entreprise. Quant aux tuteurs salariés, ces derniers bénéficient également du dispositif, puisqu’ils sont formés et outillés pour transmettre leurs compétences et savoirs aux jeunes tutorés. Une montée en compétences valorisable dans le cadre des entretiens professionnels. Un contrat qui se veut donc gagnant-gagnant, pour toutes les entités prenant part au dispositif – l’entreprise, le tuteur et le tutoré – qui nécessite de l’investissement et un peu de temps, comme nous le rappelle Dorothée Mestres.


Comment se lancer ?

Alors si vous aussi, vous constatez un écart entre les compétences des candidats et celles requises par les postes que vous avez à pourvoir, c’est très simple : faites comme Europe Service Industrie et renseignez-vous auprès de l’agence Pôle emploi de votre territoire pour mettre en place une AFEST au sein de votre structure.