Pourtant, à l’instar du parcours de Jean Pieraccini, apprenti et finaliste du concours de la Nutella Academy, l’apprentissage offre de belles opportunités d’évolution et de carrière professionnelle.
« Il est nécessaire de bousculer certains schémas de l’orientation des jeunes pour les amener vers l’apprentissage : les alternants doivent choisir délibérément leur voie et non la prendre par défaut. »Xavier Luciani – Directeur CFA Haute-Corse.
« Boulimique de savoir »
« Jean Pieraccini est le parfait exemple d’une formation réussie en apprentissage. » À 20 ans, le jeune homme suit des études aux Beaux-Arts de Toulon. En cherchant un job d’été, Jean Pieraccini décroche une place comme commis de cuisine : c’est une révélation. « J’ai tout de suite su que je voulais m’orienter vers ce métier. J’ai donc décidé de reprendre un cursus en apprentissage, au CFA de Furiani[1], en commençant par un CAP Cuisine, avec une mention complémentaire en dessert à l’assiette. » Apprendre et se perfectionner : Jean Pieraccini est un « boulimique de savoir » mais, avant tout, un passionné. Après l’obtention d’un CAP Pâtisserie, il développe davantage ses compétences avec un CAP Chocolaterie : « Je pense avoir des prédispositions pour cette spécialité qui demande une vraie créativité. On sculpte les ingrédients, on construit des créations… c’est de l’art culinaire. »
Le pâtissier bastiais Didier Leoncini, son maître d’apprentissage et formateur au CFA, décèle rapidement son talent. Il l’encourage à participer au concours de la Nutella Academy[1], qui s’est déroulé en Corse pour la première fois cet automne. « Je me suis investi à 100 % dans cette expérience, relate Jean Pieraccini. Je suis arrivé deuxième lors de la finale à Paris et je ne regrette rien. Cela m’a même donné envie de participer à d’autres concours », avoue-t-il dans un rire. [1] https://www.nutella.com/fr/fr/actualite-nutella/nutella-academy
CFA et France Travail : un travail conjoint ?
Le parcours atypique de Jean Pieraccini montre l’étendue des possibles de la voie de l’apprentissage : « Il a mis son intelligence au service d’un métier manuel, en faisant le choix délibéré de l’alternance pour ressentir la satisfaction de travailler dans un univers qui le passionne », souligne Xavier Luciani, directeur du CFA Haute-Corse. « Nous avons besoin davantage de profils comme celui de Jean qui nourrissent une vocation pour l’apprentissage et qui voient l’opportunité d’apprendre un métier sur le terrain, sans que ce choix ne soit contraint. »
Car, aujourd’hui, la mission des CFA ne se limite pas à la formation des apprentis : « Nous accompagnons les jeunes en amont, pendant et en aval de leur formation. Le CFA doit être aujourd’hui synonyme d’insertion professionnelle et non d’obtention de diplôme ! » En ce sens, le CFA Haute-Corse travaille conjointement avec France Travail pour mettre en relation les employeurs et les futurs apprentis, notamment via le site apprentisencorse.com[1]. « Nous organisons également les mercredis de l’apprentissage – de façon virtuelle suite à la crise sanitaire – lors desquels le CFA, France Travail et les branches professionnelles prodiguent des conseils aux jeunes souhaitant se tourner vers l’apprentissage. Nous participons davantage à des forums virtuels, en lien avec France Travail, pour promouvoir l’apprentissage » détaille Xavier Luciani. De son côté, Jean Pieraccini voit en l’apprentissage « la sécurité de l’emploi », dans une voie qui lui a permis de « mûrir plus rapidement » et « d’acquérir une ouverture d’esprit indispensable à [mon] épanouissement ». [1] https://www.apprentisencorse.com.
« Nous organisons également les mercredis de l’apprentissage – de façon virtuelle suite à la crise sanitaire – lors desquels le CFA, France Travail et les branches professionnelles prodiguent des conseils aux jeunes souhaitant se tourner vers l’apprentissage. Nous participons davantage à des forums virtuels, en lien avec France Travail, pour promouvoir l’apprentissage » détaille Xavier Luciani. De son côté, Jean Pieraccini voit en l’apprentissage « la sécurité de l’emploi », dans une voie qui lui a permis de « mûrir plus rapidement » et « d’acquérir une ouverture d’esprit indispensable à [mon] épanouissement ».