Romain Peynet, 28 ans, torréfacteur en devenir

Certains métiers ne s’apprennent qu’auprès de ceux qui en sont passionnés.

Romain Peynet, 28 ans, torréfacteur en devenir

la famille Franceschini a fait le choix de transmettre son savoir-faire à Romain Peynet, un jeune homme en reconversion professionnelle, grâce à une AFPR. Objectif : faire perdurer la tradition du « Bon Café ».

Donner sa chance à un débutant

C’est le petit geste du matin de beaucoup d’entre nous, comme un rituel indispensable à la bonne réussite d’une journée : boire un bon café chaud.
Depuis 1932, la famille Franceschini met un point d’honneur à proposer le meilleur café, fraîchement grillé et ne dépassant jamais les 48h de torréfaction lorsqu’il est livré aux consommateurs. Le Bon Café est un mélange savamment étudié dont l’arôme et la finesse sont incomparables.
Cette bonne odeur de café a encouragé Romain Peynet à changer de vie : « J’ai travaillé pendant six ans dans le secteur de la vente électro-hi-fi mais j’avais des envies d’ailleurs. Lorsque j’ai appris que Le Bon Café recherchait un torréfacteur, j’ai tout de suite appelé France Travail pour me positionner ! »
Car la torréfaction s’apprend sur le terrain, auprès de ceux qui en maîtrisent la précision du geste : « Il n’y a pas de centre de formation en Corse pour apprendre ce métier, souligne Wéronika Bafia, conseillère à l’agence France Travail d’Île-Rousse.
Nous avions prévenu Le Bon Café qu’il serait difficile de recruter une personne avec de l’expérience et déjà formée. C’est pourquoi la famille Franceschini a donné sa chance à un profil débutant. Ils ont vu en Romain une personne motivée, avec une réelle volonté de reconversion professionnelle !
»

CDI : l’aboutissement d’une reconversion professionnelle

Avant sa prise de poste, le jeune homme de 28 ans a pu bénéficier d’une Action de Formation Préalable au Recrutement (AFPR) :
« France Travail et Le Bon Café ont bâti un programme de formation correspondant au profil de Romain. L’AFPR donne la possibilité aux demandeurs d’emploi d’être formés en interne, par des tuteurs, et de conserver leurs indemnités France Travail le temps de la formation. De son côté, l’employeur perçoit une aide maximale de 5 € nets par heure pour une formation interne, dans la limite de 2 000 € », explique Wéronika Bafia.« Dès les premiers jours, je me suis senti en phase avec les valeurs de cette entreprise familiale, continue Romain Peynet. Après mon AFPR, j’ai poursuivi avec un contrat saisonnier de six mois pour valider mes acquis. Même pendant la crise du Covid-19, qui a été une véritable épreuve, j’ai pu évoluer et apprendre de nouvelles choses : la préparation des commandes, les envois, l’entretien des machines… Je suis polyvalent ! », dit-il dans un rire. En septembre dernier, Romain a signé son CDI, l’aboutissement de son projet de reconversion professionnelle : « Je suis encore un torréfacteur en devenir et J’ai hâte de continuer à me former auprès de la famille Franceschini. L’AFPR m’a donné la possibilité de ne pas avoir peur de tout recommencer et je ne regrette rien ! » La réputation du Bon Café est désormais entre de bonnes mains.