Claude Richard : « Trop de dirigeants ignorent encore ce que Pôle emploi peut faire pour eux. »
« Il y a des gens formidables dans les quartiers dits défavorisés, des personnes motivées, prêtes à beaucoup s’investir dans leurs missions dès lors qu’on leur fait confiance. Ces quartiers disposent d’un potentiel énorme en termes de ressources humaines. Il est important de donner sa chance à tout le monde », affirme Claude Richard, le patron de la SARL Elag’Eure, une société basée à Gacé, spécialisée dans l’élagage et la mise en sécurité d’espaces.
À la rencontre des gens du quartier
Pour recruter des conducteurs d’engins et des élagueurs, le dirigeant a pleinement adhéré, comme 4 autres entreprises du secteur, au job dating organisé au cœur même du quartier prioritaire de la ville (QPV) de la Madeleine, par l’agence Pôle emploi de l’Aigle Mortagne, en juillet dernier.
« L’ambition était d’aller à la rencontre de candidats potentiels, là où ils vivent, de manière à lever tous les freins qu’ils soient matériels ou psychologiques », explique Jérôme Andraud, conseiller Entreprises qui a piloté l’opération en collaboration avec Sibel Altun, également conseillère Entreprises, sous la direction d’Adeline Lafosse, responsable d’équipe.
Des aides pour accompagner les entreprises
Toute une logistique a été déployée pour informer les demandeurs d’emploi du quartier, organiser des entretiens préalables, mobiliser des partenaires comme les acteurs sociaux de la ville ou bien encore informer les entreprises des solutions disponibles pour recruter et former.
« L’ambition n’était pas d’attirer des candidats détenteurs du bon diplôme ou de la bonne expérience, mais des personnes motivées, qui ont des compétences et des savoir-être. Cela implique de donner aux entreprises les moyens de former les candidats retenus, de les aider à trouver des solutions pour répondre à diverses difficultés comme en matière de mobilité, par exemple. Pour cela, nous nous sommes appuyés sur l’aide “Emplois francs” destinée à faciliter l’embauche des demandeurs d’emploi résidant dans un quartier QPV », explique Jérôme Andraud. Une aide qui n’est pas négligeable puisqu’elle peut atteindre 5000 euros par an pendant 3 ans, soit 15 000 euros.
Le bilan de l’opération ?
« Il est bon. Ce job dating a permis aux entreprises de rencontrer une cinquantaine de candidats intéressés. Douze postes étaient à pourvoir et des recrutements ont été effectués », confie Sibel Altun.
C’est notamment le cas pour Claude Richard qui a embauché un nouveau collaborateur en CDI. « Je suis satisfait de ce recrutement mais également de l’équipe de Pôle emploi qui comprend les besoins des entreprises et s’investit pour déployer des solutions sur mesure. Trop de dirigeants ignorent encore ce que Pôle emploi peut faire pour eux », conclut Claude Richard.