Retrouver la confiance en soi avec le Club Résilience

Le Club Résilience est un accompagnement proposé aux demandeurs d'emploi de moyenne et longue durée afin de travailler sur leur image, leur confiance et surtout leurs savoir-être et savoir-faire, éléments primordiaux que chacun et chacune possède.

Signer un contrat de travail peut parfois s’apparenter à un parcours du combattant ; il existe des situations complexes et des personnes très éloignées des offres d'emploi. Le Club Résilience est un accompagnement proposé aux demandeurs d'emploi de moyenne et longue durée afin de travailler sur leur image, leur confiance et surtout leurs savoir-être et savoir-faire, éléments primordiaux que chacun et chacune possède.

Aurélie Bussod, conseillère demandeurs à l'agence Pôle emploi Le Mans Gare, est très impliquée dans ce projet qui a été salué lors des challenges DELD (demandeurs d'emploi de longue durée). « Nous abordons tous les aspects du mot confiance, que ce soit l'image que le demandeur peut avoir de lui, le travail sur l'aspect vestimentaire, le look mais également l'élocution et la prise de parole ou encore la tenue d'un rythme horaire. Cet accompagnement dure trois mois et nous avons voulu alterner ateliers ludiques, entretiens individuels et regroupements réguliers afin que chaque demandeur d'emploi puisse retrouver une envie, un plaisir et même pour certains, un lien social qui le motive à reprendre en main une perspective professionnelle. »

La force du groupe : le Club Résilience comme lien social primordial

Les demandeurs d'emploi de longue durée n'ont évidemment pas tous la même histoire, le même profil et les mêmes problématiques. Créer un club est un pari car il faut pouvoir fédérer des personnes, très souvent isolées et aux problématiques lourdes, autour d'un même projet. Le choix de faire intervenir des partenaires extérieurs était un postulat de départ indispensable car l'isolement social est bien souvent l'urgence à régler.

La Cravate Solidaire, association qui lutte quotidiennement contre les discriminations, notamment celles liées à l’embauche, propose des relookings. Le CFA coiffure se déplace pour proposer un atelier, rétablir l'estime de soi et pourquoi pas déclencher des vocations !

« Tous ces ateliers ont un objectif évident, mais de manière sous-jacente, ils permettent aux personnes qui forment le groupe de côtoyer de nouveau la joie de vivre, l'évidence du plaisir de prendre soin de soi, et d'être valorisé par tout le groupe en acceptant de nouveau des compliments », tient à préciser Aurélie Bussod. Le Club Résilience propose un accompagnement de trois mois mais les bénéfices de ces actions sont palpables dans le temps, au-delà de cette échéance, et dépassent le concept d'employabilité.

De la valorisation à l'emploi : un parcours bénéfique et surtout indispensable

Des ateliers de préparation à un entretien d'embauche ou à l'élaboration d'un CV existent déjà, mais la réalité de certains demandeurs de longue durée a exigé une réelle réflexion sur les problématiques qui se présentaient en amont de ces ateliers.
Comment préparer à un entretien alors que la personne se dévalorise constamment ?
Comment rédiger un CV quand le demandeur n'arrive plus à identifier ses compétences ?
Le Club Résilience travaille en collaboration, entre autres, avec l'association Tarmac qui, par le biais de chantiers d'insertion dans le maraîchage, propose des contrats d’ouvriers ou d'assistants commerciaux afin de finaliser par un projet concret le travail effectué au cours des trois mois.

Les challenges DELD permettent de donner les moyens aux agences locales de mettre en œuvre des projets concrets pour les demandeurs de longue durée et surtout de mettre en lumière les problématiques des personnes éloignées de l’emploi depuis plusieurs années, comme l’absence de lien social et la dévalorisation de l'image de soi.

« Les groupes qui se forment au sein d'une session deviennent rapidement le support concret de cette action, et, pour beaucoup, mutent vers une vraie bande d'amis, ce qui restaure la confiance en l'autre et surtout en soi », tient à conclure Aurélie Bussod.