Ortec Industrie : présentation et besoins en main d'oeuvre
Spécialisé dans la métallurgie, Ortec industrie est sous-traitant des grands groupes industriels de la région, notamment de l’usine de produits chimiques Inovyn Solvay. Composé de 110 personnes, le site de Tavaux est régulièrement à la recherche de soudeurs et de tuyauteurs. Des métiers très techniques, nécessitant des compétences particulières, et pour lesquels l’entreprise peine à recruter des candidats. Pour trouver de la main-d’œuvre, la meilleure solution est donc de passer par la formation. « Nous avons commencé avec une formation collective financée par la région Bourgogne-Franche-Comté dans son programme à destination des demandeurs d’emploi (le SPRF, Service public régional de la formation professionnelle) pour des postes de soudeurs en 2017 », explique Chantal Dimanche, conseillère entreprise au Pôle emploi de Dole. « Nous leur avons alors expliqué qu’au-delà de postes de soudeurs nous avions également besoin de tuyauteurs », ajoute Benoît Baille, responsable du site de Tavaux.
Une première tentative de POEC
Mais pour ce métier plus complexe, il n’existait pas d’offre de formation. En 2019, Pôle emploi finance donc une POEI (Préparation opérationnelle à l'emploi individuelle) collective avec six stagiaires dont trois pour Ortec industrie. Au moment du bilan, il est apparu que la formation de 400h maximale prévue par la POEC était trop courte pour former au métier de tuyauteur. « Cela ne permettait pas de valider le CQPM (Certificat de qualification paritaire de la métallurgie) », précise Chantal Dimanche. La conseillère a donc décidé de se tourner vers l’Action de formation conventionnée (AFC). Celle-ci permet à Pôle emploi, dans le cadre des marchés publics, d’acheter des places de formation pour les demandeurs d’emploi. « Ce sont des formations qualifiantes qui permettaient de valider le CQPM. »
Un format plus adapté
Ce format sur-mesure permet de mieux s’adapter aux spécificités du poste. « Ce sont des métiers très technique. Moi, j’appelle même ça des métiers d’art », précise Benoît Baille. Pour ce premier essai, l’entreprise a sélectionné deux stagiaires ainsi que l’un de ses salariés qui souhaitait se reconvertir. De mai à octobre 2021, ils ont ainsi reçu 616h de formation dont 175 en entreprise. À l’issue de la session, les deux stagiaires ont décroché un CDI chez Ortec. Dans le même temps, l’entreprise continue de faire appel à Pôle emploi pour former des soudeurs via des formation financées par la Région. « Aujourd’hui, nous fonctionnons très bien ensemble, ça ronronne. Pôle emploi est devenu mon créneau de recrutement principal », reconnaît Benoît Baille. Une collaboration fructueuse qui n’a aucune raison de s’arrêter : Ortec a déjà souhaité relancer une AFC pour 2022. Une nouvelle formation est lancé, cette fois pour quatre stagiaires dont le recrutement est dans les tuyaux. « Nous avons de gros besoins qui arrivent avec Solvay. L’industrie est à nouveau un secteur porteur. »
précise Benoît Baille, responsable du site Ortec Industrie de Tavaux