« Les métiers du bâtiment pâtissent encore d’un déficit d’image et peinent à recruter. Il est très important de promouvoir et de faire découvrir ces métiers aux plus jeunes et de leur montrer combien ils ont évolué et comment les professionnels travaillent aujourd’hui », explique d’emblée Olivier L’hostis, responsable des ressources internes chez Trecobat, groupe spécialisé dans la construction de maisons individuelles.
En immersion
Comme d’autres entreprises du secteur, Trecobat s’est associée à l’opération montée par Pôle emploi, en collaboration avec les Missions locales et la Fédération du bâtiment, en Bretagne. « Dans le cadre de la Semaine du bâtiment, nous avons proposé à des jeunes demandeurs d’emploi d’aller visiter un chantier de Trecobat. Nous avons opté pour la construction d’un lotissement de manière à pouvoir découvrir un maximum de métiers : maçon, carreleur, plombier, menuisier… », explique Ingrid Loubatières, conseillère entreprise à l’agence Pôle emploi de Brest. Une quinzaine de jeunes ont participé à ce « road trip » original. Puis à la rencontre qui a suivi au cours de laquelle les entreprises ont présenté leurs activités et évoqué leurs besoins en recrutement tandis que Pôle emploi a détaillé les possibilités offertes en matière d’accompagnement et de formation. « Nous avons également proposé aux jeunes qui le désiraient de passer une semaine en immersion au sein d’une entreprise pour expérimenter un métier et mieux se projeter dans l’avenir », précise Ingrid Loubatières.
« Il nous faut collaborer »
« Nous avons ainsi accueilli trois stagiaires qui ont finalement, pour diverses raisons, choisi de ne pas poursuivre l’aventure. C’est regrettable mais la démarche n’en reste pas moins pertinente. Il faut continuer à communiquer et surtout à collaborer tous ensemble, ce n’est qu’en fédérant les acteurs en amont et en impulsant des synergies que nous parviendrons à intéresser les jeunes à nos métiers. En ce qui concerne Trecobat, nous restons mobilisés et Pôle emploi peut compter sur notre implication. Il faut savoir que nous travaillons à 95 % avec des sous-traitants, soit 1700 entreprises qui comptent, aussi, sur nous pour imaginer des solutions permettant de répondre aux besoins en main-d’œuvre », conclut Olivier L’hostis.