Métiers de bouche : comment recruter dans un secteur en pleine tension ?

Dans le cadre de l’ouverture d’une nouvelle boutique dans le centre-ville de Reims, l’entreprise de pâtisserie artisanale Aux Merveilleux de Fred a collaboré avec une agence France Travail de la cité des rois pour assurer son recrutement dans la région.
Une expérience réussie, qui a abouti à l’embauche de onze employés en CDI.

« Au cours du projet de formation, on a vu se créer une véritable dynamique d’équipe »

« On a ciblé une communication sur le bassin de Reims en fonction de leurs demandes »

Un recrutement local et adapté aux besoins de l’entreprise


Les entreprises recrutant dans le domaine des métiers de bouche ont souvent besoin d’une main-d’œuvre immédiate et disponible. C’est le cas de la maison de pâtisseries Aux Merveilleux de Fred, au moment de son implantation dans la région champenoise à l’été 2022. L’entreprise et France Travail entament alors une collaboration dans le but de former une équipe de nouveaux salariés sur des postes de pâtissiers-vendeurs.

Des objectifs auxquels s’attellent sans attendre Elise Gabrelle et Thomas Lescarret, conseillers entreprise au France Travail de Reims Mont d’Arène. Ils commencent par cerner les demandes de l’entreprise, en prenant soin de faire évoluer les modalités de l’offre d’emploi dans l’optique de rendre la proposition la plus attractive possible. Ils s’appuient également sur la valorisation des pratiques artisanales de la structure ainsi que le travail en vitrine, qui est une des pratiques communes à toutes les boutiques de la pâtisserie. Ils entament ensuite un sourcing de manière ciblée, comme ils nous le confient : « Aux Merveilleux désirait des candidats pas nécessairement formés, plutôt jeunes même si l’entreprise ouvrait la porte à tous les profils. On a ciblé une communication sur le bassin de Reims en fonction de leurs demandes, avant d’organiser une réunion d’information collective en présence du responsable de recrutement de la pâtisserie qui est venue depuis Paris. »

Plusieurs dispositifs, un seul objectif


Onze candidats sont retenus à la fin du processus de recrutement. S’ensuit la mise en place d’une ingénierie de formation sur-mesure : la région Grand Est est mise à contribution et le projet est co-construit par le biais de l’organisme de formation Protec, dont un formateur a épaulé le formateur du bassin d’emploi dans le processus. Durant une période qui s’étale sur trois mois, les demandeurs d’emploi recrutés sont formés au métier de pâtissier entre Reims, avec des journées prévues chaque semaine sur Paris ( France Travail assure les frais de mobilités) durant lesquelles les candidats bénéficient de l’expérience des employés des boutiques déjà implantées.

L’utilisation de plusieurs mécanismes de formation parmi lesquels 10 POEI (Préparation Opérationnelle à l’Emploi individuelle) et 1 PMSMP (Périodes de mises en situation en milieu professionnelles) permet aux candidats d’apprendre par la pratique la réalité du métier, de comprendre l’intérêt des missions ainsi que de connaître les produits de l’entreprise. Une expérience plus que bénéfique pour Thomas Lescarret et Elise Gabrelle : « Au cours du projet de formation, on a vu se créer une véritable dynamique d’équipe, une osmose entre tous les acteurs du processus, des formés en passant par les salariés des boutiques déjà implantés et jusqu’aux responsables de l’entreprise ».

Enfin, un axe fort du projet de formation a été l’utilisation du CIE-Jeunes (Contrat Aidé de Circonstance) pour six des onze candidats à travers le dispositif 1jeune1solution, et pour lesquels de nombreux mécanismes existent pour assurer leur rémunération. On peut citer par exemple l’AIJ (Accompagnement Individualisé des Jeunes), le CEJ (Contrat d’Engagement Jeune) ainsi que le DEBOE (Les demandeurs d'emploi bénéficiaires de l'obligation d'emploi), un mécanisme dédié aux demandeurs d’emploi en situation de handicap.