Génie écologique : zoom sur les métiers naturalistes

Vous êtes passionné par l’environnement et vous souhaitez contribuer à la préservation et au développement de la biodiversité ? Devenez naturaliste ou ingénieur écologue, et accompagnez les professionnels de l'aménagement, de l'agriculture, de l'industrie, de l’immobilier et de l’urbanisme pour œuvrer à la compatibilité entre les activités humaines et les systèmes vivants.

Le naturaliste, un expert de la biodiversité

Les missions naturalistes sont à la base des études écologiques. En tant que naturaliste, vous devez pouvoir identifier les espèces, les habitats et leurs interactions au sein d’un écosystème. Grâce à ces données, il vous est possible de décrire l’état du milieu et ses fonctions écologiques. Ces missions sont souvent réalisées en lien avec des diagnostics, des projets d’aménagement, des plans de gestion pour anticiper les impacts ou suivre l’évolution d’un écosystème.

En qualité de naturaliste, 3 fonctions s’offrent à vous, chacune correspondant à un niveau de formation spécifique :
1. Le technicien naturaliste, de niveau Bac+2 à Bac+3, réalise principalement les missions de terrain.
2. Le chargé d’études naturalistes, de Bac+3 à Bac+5, mène les inventaires, analyse les résultats et en fait la présentation.
3. Le chef de projet naturaliste, de niveau Bac+5, pilote l’ensemble du projet et coordonne les équipes.

Pour exercer ces métiers, vous devez posséder des connaissances approfondies en biologie, en écologie et en droit de l’environnement. Vous avez des compétences rédactionnelles et savez synthétiser l’information, réaliser des diagnostics et des analyses.

Le marché de l'emploi pour le recrutement des naturalistes connaît de fortes tensions, or peu de parcours de formation existent aujourd'hui. Afin de contribuer à réduire ces tensions, des actions sont en cours pour améliorer l’adéquation des parcours existants avec les besoins des professionnels et favoriser le développement de nouveaux cursus.

Les naturalistes exercent dans le secteur public ou privé, au sein de bureaux d’études, de services environnement d’aménageurs ou chez des gestionnaires d’espaces naturels.

L’ingénieur écologue, expert du fonctionnement des écosystèmes

En tant qu’ingénieur écologue, vous savez décrire les écosystèmes, leurs fonctionnements, les différents paramètres physico-chimiques et biologiques, et êtes en mesure d’identifier les causes d’un éventuel dysfonctionnement. Cheville ouvrière des projets d’ingénierie et de génie écologique, vous êtes capable d’avoir une approche systémique, de conduire des études qui font intervenir de multiples acteurs et d’animer les réflexions au sein de groupes de travail pluridisciplinaires.

Vous établissez le diagnostic écologique pour conseiller le porteur du projet en amont. Vous constituez les volets sol, faune et flore des analyses règlementaires de l’étude d’impact. Vous concevez les mesures écologiques à mettre en œuvre : réduction, compensation, gestion… Vous accompagnez la réalisation du chantier par les entreprises spécialisées en assurant la fonction transversale de coordination environnementale pendant la phase de travaux, et vous suivez l’évolution du site après la phase des travaux. Hormis les connaissances propres au domaine écologique et biologique, vous avez de bonnes compétences managériales.

Bien que la fonction d’ingénieur écologue soit maintenant assez connue, le titre professionnel n’existe pas encore officiellement. Les parcours de formation en ingénierie écologique sont encore variés. Toutefois, des travaux sont en cours afin d’avancer vers la reconnaissance de l’ingénieur écologue avec des universités comme AgroParisTech ou Paris-Saclay, entre autres.

Si vous souhaitez associer votre fibre écologique et environnementale à une certaine expertise, n’hésitez pas à vous orienter vers ces métiers du génie écologique. Les écosystèmes ont besoin de vous ! Parlez-en à votre conseiller Pôle emploi.